Une situation politique difficile conjuguée à une hausse de la violence et à une crise humanitaire a poussé l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) à cesser temporairement les expulsions de ressortissants burundais en situation irrégulière, vers ce pays d’Afrique de l’est.
Seuls les Burundais « visés par une mesure de renvoi pour des motifs de criminalité, d’atteinte aux droits humains ou internationaux, de criminalité organisée ou de sécurité » sont exclus.
Par contre, ceux et celles qui souhaitent retourner volontairement dans ce pays peuvent le faire, tout en comprenant les risques encourus.
Depuis avril 2015, le Burundi est en proie à une crise politique qui a fait jusqu’à présent plus de 200 morts et des centaines de milliers de déplacés.
L’annonce du président Pierre Nkurunziza de se présenter pour un troisième mandat et sa réélection en juillet a mis le feu aux poudres.
L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) spécifie que dès que « les conditions s’amélioreront, il sera décidé s’il est possible de recommencer tous les renvois », sans préciser combien de personnes en situation irrégulière sont touchées par ces renvois.
Le Burundi n’est pas le seul pays concerné par ce genre de sursis. Le Canada a également suspendu les renvois vers la bande de Gaza, la Syrie, le Mali, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, la Libye, le Népal et le Yémen et certaines régions de la Somalie.
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