La commotion cérébrale peut être une blessure sportive qui guérit bien et qui ne laissera pas de séquelles si on ne fait pas l'erreur de retourner les jeunes trop vite.

La commotion cérébrale peut être une blessure sportive qui guérit bien et qui ne laissera pas de séquelles si on ne fait pas l'erreur de retourner les jeunes trop vite.

L’onde de choc du rapport québécois sur les commotions cérébrales

La province du Québec met en place un plan d’action pour prévenir les commotions cérébrales chez jeunes athlètes dont pourrait s’inspirer d’autres provinces canadiennes à la traîne en ce domaine. Mais, certains croient que l’exemple de l’Ontario est meilleur.

Dave Ellemberg
Dave Ellemberg © Radio-Canada

Le gouvernement au Québec avait créé un Groupe de travail indépendant en janvier 2014 dirigé par le neuropsychologue Dave Ellemberg qui a remis son rapport en mars 2015.

Le gouvernement s’en est donc inspiré pour rédiger son nouveau plan d’action, qui a été dévoilé à la mi-décembre en même temps qu’il rendait public le rapport Ellemberg

Le Québec annonce ainsi la mise sur pied d’un comité de concertation dont la mission sera d’évaluer les besoins des différents organismes en matière de prévention et de gestion des commotions cérébrales.

Plusieurs médecins et organismes reliés au monde de la santé ou de l’éducation réclamait depuis deux a trois ans l »élaboration d’un protocole à suivre notamment pour que les commotions cérébrales soient bien diagnostiquées et que des mesures plus appropriées soient mises en place pour le retour en classe et le retour au jeu des jeunes sportifs ayant subis des commotions cérébrales dans le contexte des sports scolaires ou à l’extérieur de l’école.

Après des mois de réflexion, le ministre responsable de l'Éducation, du Loisir et du Sport François Blais ne compte pas faire de sa nouvelle politique une loi, contrairement à ce qui vient de se faire en Ontario.
Après des mois de réflexion, le ministre québécois responsable de l’Éducation, du Loisir et du Sport François Blais ne compte pas faire de sa nouvelle politique une loi, contrairement à ce qui vient de se faire en Ontario.

Un plan d’action en trois mots : prévention, sensibilisation, gestion

Au sujet de la prévention, le ministre indique que les fédérations sportives doivent collectivement réexaminer leurs règles du jeu et émettre des directives préventives afin d’enlever immédiatement du terrain de jeu tous sportif qui manifeste des symptômes de commotion cérébrale.

Le ministre responsable des loisirs et du sport a annoncé la création d’un groupe de concertation « pour doter les écoles d’un protocole à mettre en place d’ici le printemps prochain »

Le ministre Blais ne compte pas faire de sa nouvelle politique une loi, contrairement à ce qui s’est fait depuis peu en Ontario : « Pas besoin de loi. Un plan d’action sera plus efficace que la voie législative », a-t-il affirmé.

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L’Ontario aussi agit pour minimiser les dommages causés par les commotions cérébrales

La province canadienne la plus populeuse au pays, l’Ontario annonçait le mois dernier son intention d’adopter la première loi au pays sur les commotions cérébrales et une meilleure protection des jeunes athlètes.

Adopté le 10 décembre dernier, le projet de loi Rowan, porte le nom de Rowan Stringer, une athlète de 17 ans d’Ottawa qui est décédée en 2013 des suites d’une commotion cérébrale alors qu’elle jouait au rugby à l’école secondaire.

La loi Rowan créer, un peu comme le Québec, un groupe consultatif d’experts qui sera chargé de mettre en œuvre 49 recommandations qui ont été formulées par le coroner à la suite de la mort de la jeune fille.

Les athlètes devront ainsi être retirés du jeu dès qu’ils sont soupçonnés de souffrir d’une commotion cérébrale. Les athlètes, les entraîneurs et les parents devront recevoir une meilleure formation sur la reconnaissance et le traitement des commotions cérébrales.

Les élèves ontariens seront sensibilisés au phénomène des commotions cérébrales dans toutes les écoles de la province de l’Ontario.

Rowan Stringer, étudiante d'une école secondaire d'Ottawa, est morte à l'âge de 17-ans le 8 mai 2013 pendant un match de rugby. Crédit photo : Facebook

Rowan Stringer, étudiante d’une école secondaire d’Ottawa, est morte à l’âge de 17-ans le 8 mai 2013 pendant un match de rugby. Crédit photo : Facebook

Le saviez-vous?
Des neurologues déçus du plan d’action québécois qui ne touche pas des mises en échecs au hockey
Le plan d’action du gouvernement ne vise pas l’interdiction spécifique des mises en échec chez les joueurs de hockey de moins de 14 ans.
Cela déplait aux associations des neurologues et des neuropsychologues du Québec. Ces neurologues québécois demandent l’interdiction complète des mises en échec au hockey avant l’âge de 15 ans.
Le plan d’action du gouvernement ne concerne pas non plus les ligues professionnelles et semi-professionnelles de hockey.

Commotions cérébrales au hockey
Commotions cérébrales au hockey

Avec la contribution de Carl Bernier, Rudy Desjardins, Marie Malchelosse et Alain Gravel et du service des sports de Radio-Canada

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