Des milliers de nouveaux drones en cadeau se retrouveront sous nos sapins ce 25 décembre et quelques heures ou quelques jours plus tard ils seront libérés, pour le meilleur et pour le pire, dans le grand ciel canadien.
Ces drôles de drones, dont la gamme de prix varie de 100 $ pour une version jouet bas de gamme à la version semi-professionnelle avec caméras GoPro en option qui se vendent à 600 $ à 700 $, seront donc les rois des cadeaux du Noël 2015.
À l’heure des bilans, l’association américaine des consommateurs de produits technologiques estime qu’autour des 700 000 drones, en version jouet ou version semi-professionnelle, auront été vendus au terme de cette année pour les seuls États-Unis.
La Direction générale de l’aviation civile américaine (FAA) y va d’un chiffre encore plus grand et dit craindre que jusqu’à un million de nouveaux bolides aériens dans des mains souvent inexpérimentées auront pris d’assauts le ciel cette année.
Le ministère canadien des Transports, qui lui aussi voit d’un mauvais oeil le phénomène envahissant des drones, n’a pas fait d’estimation précise. Les responsables confirment cependant que la tendance observée aux États-Unis déjà lors du Noël 2014 est en passe de se répéter et de façon encore beaucoup plus soutenu cette année de ce côté-ci de la frontière particulièrement à l’approche de Noël.
Aide-mémoire… Les prochains drones pourraient être livrés non par le Père Noël mais par… un autre drone – Au printemps dernier, le géant nord-américain de la vente en ligne, Amazon testait la livraison par drones au Canada. – L’entreprise a procédé à des tests dans des zones rurales de la Colombie-Britannique dans l’ouest du Canada. – Amazon affirme avoir choisi de faire ses tests au Canada en raison des règles trop strictes en vigueur aux États-Unis. – Le but d’Amazon est de pouvoir être en mesure de livrer un colis moins de 30 minutes après qu’une commande a été effectuée en ligne.
L’urgence de réviser les règlements de bonne conduite des propriétaires de drones
Plusieurs spécialistes du domaine des drones estiment que la semaine suivant Noel devrait être une période des plus intéressante ou inquiétante alors qu’il va y avoir beaucoup de gens qui vont faire voler leurs objets volants où ils ne devraient pas le faire
Il n’y a pas longtemps, les seules personnes qui avaient accès à l’espace aérien étaient des pilotes biens formés. Maintenant, tout amateur peut pour une poignée de dollars prendre en otage l’espace aérien avec un engin qui peut parfois voler jusqu’à 10.000 pieds de hauteur ( 3 000 mètres)
Les personnes qui viennent d’acheter un nouveau drone avec la carte de crédit de leur maman n’ont aucune idée de ce qu’est par exemple la classe B à G de l’espace aérien.
À plusieurs reprises, l’été dernier, les pilotes combattant des feux de forêt en Californie et au Canada en Colombie-Britannique ont été forcés d’atterrir, car des drones s’étaient trop rapprochés.
Voilà pourquoi la FAA (Federal Américan Aviation) a récemment annoncé de nouvelles règles régissant les drones.
Les opérateurs devront enregistrer des drones aussi légers que 227 grammes sur le site Web de la FAA d’ici la mi-février ou être passibles d’amendes allant jusqu’à 27 500 $ US.
L’Inscription coûtera 5 $ US et devra être renouvelée tous les trois ans.
Le Canada lui n’a pas encore mis à jour ses politiques concernant les drones et leurs usages
Des restrictions sévères pourraient donc venir baliser bientôt la conduite des opérateurs de drones alors que Transport Canada jongle avec différents scénarios de nouvelle réglementation régissant les vols de véhicules aériens non habités de moins de 25 kg.
Une des nouvelles règles à l’étude serait celle visant à obliger les pilotes récréatifs à obtenir au préalable une formation pratique et/ou un permis de pilote qui seraient obligatoires pour toute utilisation qu’elle soit récréative ou commerciale.
Le saviez-vous? Il y a un espion sur votre balcon… – Récemment, un Vancouvérois habitant au 36e étage d’une de ses nombreuses tours à condo de la ville de l’Ouest canadien s’est posé de sérieuses questions quant à sa vie privée en apercevant dans le vide tout près de son balcon un de ses drones qui l’espionnait. C’est alors qu’il a braqué sa propre caméra sur l’intrus. – Conner Galway prenait un repas lorsqu’il a entendu un bourdonnement provenant de l’extérieur. Il a été surpris d’apercevoir un petit hélicoptère avec des lumières rouges et vertes. Il a tourné une courte vidéo du drone, en le publiant sur YouTube.
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