Les soeurs Robyn Hazard, à gauche, et Mindy Gallant-Zwicker en pleine cérémonie dite du « smudging» chez les Mi’kmaw de Nouvelle-Écosse.
Photo Credit: Robyn Hazard

Un service de counseling mi’kmaw en Nouvelle-Écosse

Depuis l’arrivée des Blancs en Amérique du Nord – la même réalité s’est aussi produite partout en Amérique centrale et en Amérique du Sud en passant, il fallait « désindienniser» l’Amérindien.

Par le nom même du continent, le Vatican ayant choisi de le nommer d’après le prénom d’Amérigo Vespucci, ce navigateur florentin qui travailla au service du Royaume de Portugal et de la Couronne de Castille.

Par la destruction des sites religieux importants, songez à la cathédrale de Mexico érigée sur le site de Tenochtitlan;

Plus près de nous, par le terrible passage des écoles institutionnelles où étaient envoyés des enfants amérindiens pour de venir de bons Blancs. La Commission de vérité et réconciliation du Canada remettait justement son rapport à ce sujet tout récemment.

Par le concept même de la Loi sur les Indiens, toujours appelée ainsi au ministère de la Justice du Canada.

Qu’à cela ne tienne, contre vents et marées, malgré nombre de cas d’assimilation, des cultures amérindiennes ont réussi à survivre, tant bien que mal dans certains cas, assez bien dans d’autres.

Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir par contre.75c4f601475cc5391777a71b0eac4227

En Nouvelle-Écosse, au Canada atlantique, deux sœurs de la nation Mi’kmaw, Robyn Hazard et Mindy Gallant-Zwicker viennent de mettre sur pied Alsusuti Aboriginal Crisis Counselling Services, un service de counseling pour les résidents des réserves autochtones de la province, un service qui réunira support en santé mentale et pratiques spirituelles traditionnelles.

Le but avoué du projet est d’incorporer la culture mi’kmaw dans le quotidien des personnes dans le besoin, et ce en tout temps.

Après avoir travaillé au sein des services sociaux mi’kmaw et avoir complété une maîtrise en travail social à l’Université Dalhousie, Robin Hazard voulait venir en aide à sa communauté sans être bloquée par les politiques des services sociaux provinciaux.

Une réalité effarante

Selon Santé Canada, les principales causes de décès au sein des communautés autochtones du Canada chez les gens de 44 ans et moins sont le suicide et les blessures auto-infligées.

Par des pratiques traditionnelles – sudation, méditation, les percussions traditionnelles – seront utilisées auprès des gens qui feront appel à leurs services.

Et comme la structure est très légère, les sœurs Robyn Hazard et Mindy Gallant-Zwicker pourront se déplacer chez les personnes dans le besoin, l’environnement faisant partie de la thérapie selon la culture mi’kmaw.

C’est là une autre forme de réappropriation du passé et de son identité.

RCI, CBC, Santé Canada, Alsusuti Aboriginal Crisis Counselling Services

Catégories : Autochtones, Santé, Société
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