Jamais au fil de sa carrière, Jean Lacoursière n’aurait-il cru que son expertise en instrumentation scientifique puisse un jour être très prisée au sein de la communauté des courses de chameaux aux Émirats arabes unis.
La vie offre de ces méandres n’est-ce pas?
Après une carrière en instrumentation scientifique au sein de la fonction publique québécoise, Jean Lacoursière a créé Phytronix il y a une quinzaine d’années avec une idée bien précise en tête : pousser encore plus loin les limites de la spectrographie de masse… entre autres!
Qu’est-ce que la spectrographie de masse?
La spectrométrie de masse est une technique d’analyse de la matière en fonction de la masse de ses constituants : particules subatomiques, atomes, molécules, etc. D’ailleurs, quand elle a été développée au début du XXe siècle, la spectrométrie de masse a apporté des éléments clés pour la compréhension du noyau atomique.
Et les chameaux eux?
Comme tous les chameaux doivent être testés avant de prendre le départ, les organisateurs des courses étaient à la recherche d’une solution rapide et ont pris contact avec les gens de Phytronix.
Nous sommes les plus rapides sur la planète en spectrographie de masse. Avec la technique du LDTD mise au point chez nous, nous pouvons faire en moins de cinq secondes ce qui prenait entre deux et dix minutes.»
Jean Lacoursière, président fondateur de Phytronix.
Bon d’accord, le marché du chameau de course n’est qu’un à-côté, un marché très secondaire pour Phytronix. Le gros des affaires se fait dans l’industrie pharmaceutique.
La rapidité d’analyse est au cœur de la rentabilité des gros laboratoires. Avec de nombreux tests à réaliser dans un temps donné, ces derniers doivent avoir accès à plusieurs spectromètres de masse, des appareils pouvant coûter jusqu’à un million de dollars pièce.
La rapidité de la méthode développée chez Phytronix leur permet d’accélérer les remises de résultats d’analyse et de réduire sensiblement leurs coûts d’investissement.
LDTD (Laser Diode Thermal Desorption)
www.linkedin.com
Cette technique exige l’utilisation de plaquettes spéciales où l’on dépose les échantillons à analyser. Comme elles ne sont pas réutilisables, elles représentent une bonne source de revenus pour Phytronix, nonobstant le fait que le laboratoire client accélère grandement sa livraison de résultats.
Et les chameaux peuvent prendre le départ sans contraintes.
Quelque part en vacances au pied d’une pente de ski, loin des sables des Émirats arabes unis, Jean Lacoursière, fondateur de Phytronix, laisse passer quelques remonte-pentes le temps de répondre aux questions de Raymond Desmarteau.Écoutez
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.