Après presque trois mois au pouvoir, le ministre canadien des Finances est à l’heure des comptes et il affirme que la croissance de l’économie canadienne est plus lente que ce qu’avait prévu le gouvernement conservateur sortant.
Au cours d’une allocution très suivie devant les membres de la Chambre de commerce de Halifax sur la côte est canadienne, lundi, le ministre Bill Morneau a soutenu que les projections de son prédécesseur conservateur lors du dernier budget, au printemps 2015, doivent être revues à la baisse à cause de la chute constante des prix du pétrole.
Le ministre Morneau n’a cependant pas précisé si, dans les circonstances, le gouvernement compte stimuler l’économie en procèdent à des investissements qui viendraient accentuer encore davantage le déficit budgétaire prévu.
Le premier ministre Justin Trudeau avait annoncé en compagne électorale l’automne dernier qu’un gouvernement libéral afficherait des déficits de 10 milliards $, au maximum, au cours des deux prochaines années, afin d’injecter des milliards de dollars dans les infrastructures pour stimuler une économie stagnante.
De préciser le ministre des Finances : « Nous savions lorsque nous faisions campagne que nous faisions face à un environnement de lente croissance, a-t-il dit. Le défi est plus grand qu’anticipé. »
Le ministre a dit cependant qu’il entretenait de l’espoir que le prix du pétrole augmente, mais pour l’instant, une baisse des recettes fiscales signifie que son ministère s’attend à une réduction du PIB de 15 milliards $ par an, dès cette année, comparée à ce qui avait été projeté dans le dernier budget.
Le ministre des Finances amorce une tournée de consultations en vue de l’élaboration de son tout premier budget, qui sera déposé au cours des prochains mois.
Le dollar canadien coule vers les 70 cents US et le pétrole s’écroule à 31 $ le baril
Le dollar canadien s’est rapproché du niveau des 70 cents américains lundi son plus bas niveau depuis 2003 alors que le pétrole, le baril de West Texas Intermediate, se vendait pour la sixième journée consécutive à tout juste un peu plus de 31 $ US, son plus bas niveau depuis 2002.
Un rapport de l’agence Morgan Stanley a été le catalyseur de cette chute de valeur. Les investisseurs se sont mis à larguer leurs actions pétrolières en apprenant que la banque d’investissement est d’avis que la force du dollar américain pourrait pousser les prix du pétrole aussi bas que 20 $ US le baril.
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