Les fauteuils des députes de l’Assemblée nationale du Québec

Les fauteuils des députés de l’Assemblée nationale du Québec
Photo Credit: ICI Radio-Canada/Bernard Huard

Les minorités culturelles veulent être représentées aux élections québécoises de 2018

Le manque de représentation des minorités visibles et ethniques à l’Assemblée nationale du Québec a poussé des citoyens à créer le Regroupement citoyen pour l’avancement de nos communautés (RECIPACC).

À la présidence de ce nouveau parti politique, Fabrice Ntompa Ilunga, un Montréalais de 27 ans, arrivé au Québec à l’âge de 13 ans en provenance du Congo. Actuellement agent administratif, le jeune homme a travaillé pour le Nouveau Parti Démocratique (NPD) à Ottawa comme vice-président pour les communautés culturelles.

Son but : présenter des candidats des minorités culturelles à la prochaine élection provinciale qui doit se tenir le 1er octobre 2018.

Des sympathisants du Regroupement citoyen pour l’avancement de nos communautés (RECIPACC)
Des sympathisants du Regroupement citoyen pour l’avancement de nos communautés (RECIPACC) © Fabrice Ilunga/Facebook

Non seulement les communautés culturelles ne sont pas assez présentes parmi les décideurs, mais les intérêts et les enjeux qui les touchent ne le sont pas non plus, selon le diplômé de l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.

Il ajoute que lorsqu’une personne de couleur est candidate, le parti la place dans une circonscription impossible à gagner.

Selon Fabrice Ntompa Ilunga, plusieurs personnes se sont montrées intéressées ou voudraient être membres.

Par contre, selon le député et porte-parole du Parti québécois en matière d’immigration et de communautés culturelles, Maka Kotto, lui-même une personne de couleur, le RECIPACC est voué à l’échec.

Maka Kotto, porte-parole du PQ en matière d’immigration
Maka Kotto, porte-parole du PQ en matière d’immigration

S’il  admet la sous-représentation des arabo-musulmans, des Africains ou des latinos dans la sphère politique, il précise que « l’approche politique […] au Québec, elle n’est pas ethnique ou communautariste, voire multiculturaliste, elle est civique ».

Maka Kotto pense qu’il serait plus simple que ceux qui veulent s’impliquer et défendre leurs idées le fassent en intégrant les partis existants.

Mais intégrer des minorités visibles et ethniques ne fait pas partie des priorités des partis au Québec selon Fabrice Ntompa Ilunga qui dit ne pas avoir eu d’autre choix que de créer sa propre formation politique.

RCI d’après un texte de Thomas Gerbet, Radio-Canada

Catégories : Politique, Société
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