La Cour suprême a conclu que les articles qui criminalisent le suicide assisté sont invalides dans le contexte de l’aide médicale à mourir.

Des médecins continue de s’opposer à l’aide médicale à mourir au Québec.
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Environ 10 Québécois ont reçu de l’aide médicale à mourir depuis deux mois

Il s’agit d’une première nord-américaine : 10 personnes auraient reçu au Québec de l’aide pour mettre fin à leurs jours depuis que cette province a adopté à la fin janvier un controversé projet de loi qui autorise certains médecins à offrir l’euthanasie à des personnes souffrantes.

Gaétan Barrette
Gaétan Barrette

La nouvelle est rapportée par Radio-Canada qui cite le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette.

Selon lui, les choses se déroulent assez bien : « Les informations que j’ai m’indiquent que les problématiques, si on peut le dire ainsi, se sont résolues rapidement ».

Le ministre indique qu’il y a eu, à sa connaissance, « environ une dizaine de cas de patients qui ont choisi cette voie-là ». Une preuve qu’il n’y a pas de blocage systémique, d’après lui.

Beaucoup de médecins encore réticents

Radio-Canada rapporte cependant que contrairement à ce que laisse entendre le ministre de la Santé, qu’i demeure souvent difficile de trouver les deux médecins requis par la loi et qui doivent évaluer la demande d’un patient d’aide médicale à mourir.

Même si le médecin qui pratique l’aide médicale à mourir conformément à la loi ne court aucun risque de poursuite criminelle ou civile, il semble y avoir peu de médecins ouverts à accepter une demande,.

Plusieurs médecins confirment que leur profession demeure réticente. « Ëtre d’accord avec une idée ne veut pas dire qu’on est prêt soi-même à poser le geste », explique Christiane Martel, présidente de la Société québécoise des soins palliatifs.

L’aide médicale à mourir au Québec : La personne doit avoir des souffrances intolérables qui ne peuvent être soulagées. Les patients doivent être majeurs et rédiger une demande qui sera approuvée par deux médecins.
L’aide médicale à mourir au Québec : La personne doit avoir des souffrances intolérables qui ne peuvent être soulagées. Les patients doivent être majeurs et rédiger une demande qui sera approuvée par deux médecins. © IS/iStock

Un dossier brûlant au cœur de plusieurs rebondissements

C’est au Québec que le concept d’aide médicale à mourir est devenu loi pour la première fois au pays à la mi-décembre 2015.

Mais dans l’ensemble du pays, depuis 12 mois, les partisans d’une politique publique légalisant l’aide médicale à mourir sont galvanisés par le coup de main que leur a tendu en février 2015 la Cour suprême du Canada.

Puisque la santé relève au Canada de la compétence provinciale, le Québec par exemple et maintenant l’Ontario se sentent justifier de privilégier un cadre légal plus poussé tenant compte des sensibilités régionales.

L’Ontario lançait le mois dernier une série de consultations publiques non seulement pour débattre du droit des patients en fin de vie, mais aussi pour tenir compte des aspirations de ses propres citoyens par rapport à la question plus large des soins de fin de vie.

Notre reportage du 7 janvier dernier sur l’Ontario qui se prépare à l’aide médicale à mourir

Écoutez

RCI avec des informations de Davide Gentile de Radio-Canada

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Catégories : Politique, Santé
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