L’organisme Québec Cinéma, qui a pour mission de promouvoir le cinéma québécois, a finalement décidé de retirer le nom du réalisateur Claude Jutra du gala annuel du cinéma.
Une biographie du défunt cinéaste, publiée le 16 février, soulignait que le réalisateur « aimait surtout les garçons de 14 ou 15 ans et même plus jeunes ».
Cinq ou six personnes « très proches » de lui avaient corroboré des cas précis de pédophilie.
S’il n’était pas question mardi de sauter aux conclusions à la suite de ces allégations, une entrevue publiée mercredi dans le quotidien montréalais La Presse a poussé Québec Cinéma à réagir promptement.
Une présumée victime de Claude Jutra a accordé une entrevue à un journaliste dans laquelle il affirme avoir été agressé dès l’âge de six ans et pendant 10 ans.
Un nouveau nom sera choisi rapidement pour le gala qui récompense les artisans du milieu cinématographique et qui aura lieu le 20 mars prochain.
La ministre de la Culture et des Communications du Québec a aussi interpellé la Commission de toponymie du Québec pour qu’elle lui fournisse la liste de tous les lieux publics portant le nom de Claude Jutra afin que les municipalités soient en mesure de la consulter et décider si elles maintiendront ou non les désignations au nom du cinéaste.
Déjà, le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé qu’un parc portant le nom du cinéaste serait renommé de même qu’une rue.
D’autres maires, dont celui de Québec, ont également annoncé que les rues portant le nom Claude-Jutra dans leur municipalité seraient renommées.
RCI avec La Presse Canadienne et Radio-Canada
Une victime de Claude Jutra témoigne: des attouchements dès 6 ans
Cinéphiles ébranlés : un grand cinéaste québécois était-il pédophile?
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.