La Société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux de Montréal (SPCA) dénonce l’achat de tout animal pour Pâques.
Outre les lapins, les canetons et les poussins sont aussi populaires, mais ils ne sont pas des animaux domestiques. Ils sont très délicats, peuvent être facilement blessés et ne devraient pas être manipulés, surtout par des enfants.
Encore cette année, après la période de Pâques, la SPCA affirme qu’elle devra uniquement à Montréal héberger des centaines de lapins qui auront été abandonnés par leurs propriétaires.
La SPCA rappelle qu’adopter un animal de compagnie est une décision importante et représente un engagement à long terme, précisant qu’un lapin, comme n’importe quel autre animal, n’est pas un jouet.
De nombreuses personnes profitent de la période de Pâques pour acheter un lapin comme animal de compagnie pour leurs enfants, sans trop savoir comment s’en occuper. Ils les abandonnent ensuite dans des refuges, soit parce que leur décision était trop impulsive ou parce qu’ils étaient mal informés sur les soins que ces animaux nécessitent.
Les animaux québécois ont plus de droits depuis quelques mois
La province du Québec a adopté peu avant Noel 2015 une loi qui protège un peu mieux les animaux domestiques. Elle s’est inspirée de lois comparables au Manitoba, en Ontario et en Colombie-Britannique, les trois provinces canadiennes qui ont les lois les plus sévères pour la protection des animaux dans tout le pays.
La loi 54 affirme ainsi que les animaux ne sont « pas des biens », mais « des êtres doués de sensibilité » qui « ont des impératifs biologiques ».
La nouvelle loi tente de corriger aussi une lacune de taille, que l’on retrouve aussi dans les lois de plusieurs autres provinces, concernant les activités du secteur agricole et le sort des animaux de ferme qui sont exemptés de la protection de la loi.
En clair, les animaux de ferme ne reçoivent aucune protection pourvu qu’ils soient traités selon les normes de l’industrie qui s’autorèglemente.
Les peines infligées dorénavant à ceux qui sont coupables de cruauté animale. Des amendes s’élevant entre 250 $ et 250 000 $ pourront être infligées pour de premières infractions.
Les amendes pourraient doubler ou tripler pour les récidivistes, et un juge pourrait décider d’envoyer un récidiviste jusqu’à 18 mois derrière les barreaux.
RCI avec La Presse canadienne
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