St-Hubert possède des restaurants et des comptoirs de services rapides.

St-Hubert possède des restaurants et des comptoirs de services rapides.
Photo Credit: ICI Radio-Canada

Poulet St-Hubert quitte le nid québécois et s’envole vers l’Ontario

Tous les médias québécois accordent une large place à la nouvelle annoncée près de l’heure du midi jeudi à l’effet qu’une des plus populaires chaînes de restauration du Québec et l’un des fleurons de cette province a décidé de quitter le nid familiale pour chuter dans les mains d’une entreprise ontarienne.

St-Hubert vient d’être acheté pour 537 millions de dollars par Cara, une entreprise ontarienne qui exploite des centaines d’établissements de restauration rapide au pays.

Bien qu’il s’agisse d’une transaction qui demeure à l’intérieure des frontières canadiennes, la nouvelle a l’effet d’une bombe au même titre presque que si on annonçait la vente de la multinationale canadienne Bombardier à des investisseurs chinois.

Précisons que l’annonce de la vente de St-Hubert à des intérêts ontariens arrive dans la foulée de l’annonce de la vente du géant de la quincaillerie québécoise Rona à l’américaine Lowe’s.

La clientèle des restaurants St-Hubert exprime en général sa profonde déception de voir un fleuron québécois vendu à une entreprise ontarienne. Une minorité croit cependant que l’acheteur investira et créera de nouveaux emplois.

St-Hubert en chiffres
St-Hubert en chiffres

Chicane dans le poulailler

L’opposition à l’Assemblée nationale du Québec déplore l’exode des entreprises québécoises alors que le gouvernement du premier ministre québécois Philippe Couillard soutient que la province reste ambitieuse et sort gagnante lorsqu’on fait le bilan de ses acquisitions et ventes.

Le Parti québécois, et la Coalition avenir Québec dénoncent en chœur le manque de vision du gouvernement libéral qui mènerait, selon eux, à la perte de fleurons québécois : « C’est comme s’il y avait une pancarte sur le Québec : “Le Québec est à vendre” », a déclaré le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, abonde dans le même sens. « C’est un autre fleuron qu’on vient de perdre, a-t-il déploré. On voit que l’économie du Québec devient de plus en plus une économie de succursales. »

St-Hubert à vol d’oiseau

L’entreprise a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires total de 620 M$.

Elle possède 117 restaurants dont 108 au Québec ainsi que deux usines de production alimentaire et deux centres de distribution.

34 % du chiffre d’affaires de St-Hubert provient de ses restaurants et 66 % du chiffre d’affaires est réalisé auprès de clients externes, tels que Costco, Metro, Loblaws et Sobeys, des entreprises largement implantées dans le reste du Canada.

RCI avec des informations de Radio-Canada et de CBC News

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Catégories : International, Politique, Société
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