Une étude publiée aujourd’hui, dans le Journal de l’Association médicale canadienne, révèle que les femmes enceintes ne sont pas suffisamment informées des risques pour le foetus lorsqu’elles utilisent l’Accutane ou un générique pour se débarrasser d’un problème d’acné.
Selon l’auteur principal de l’étude, le Dr David Henry de l’Université de Toronto, le programme de prévention qui vise à informer les femmes en âge de procréer des risques pour la santé du fœtus est mal suivi.
Le médicament devrait être réservé uniquement pour les cas les plus graves, parce que cela réduira le nombre de femmes en âge de procréation qui seront exposées au médicament. Dr David Henry, auteur principal
Le Dr Henry et ses collègues ont constaté que 30 à 50 % des femmes qui utilisent ce traitement semblent ignorer les dangers associés à la prise de ce médicament.
Selon des statistiques obtenues par l’équipe du Dr Henry, plus de 59,000 femmes ont été suivies sur une période de 15 ans. Durant cette période, 1,473 ont été traitées pour des problèmes d’acné avec de l’Accutane.
Haut pourcentage d’arrêt de grossesse
De ce nombre, 90 % des grossesses ne sont pas rendues à terme et la majorité, soit 70 % ont été interrompues à cause des risques pour le fœtus ou parce que des tests ont détecté des anomalies chez les fœtus. 20 % de ces grossesses se sont terminées en fausse couche.
L’Accutane, aussi connu sous le nom générique « isotrétinoïne », est le plus souvent utilisé par des femmes dont la moyenne d’âge est de 24 ans.
L’Équipe du Dr David Henry rappelle que les médecins doivent se rappeler de leur obligation d’utiliser le protocole de prescription pour ce médicament.
RCI avec CBC et Radio-Canada
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