La vitesse d’internet varie considérablement dans les différentes régions du Canada et elle est généralement plus lente à l’Ouest, selon 145 000 mesures effectuées dans plus de 60 000 endroits à travers tout le pays.
Ces milliers de tests ont été effectués par des internautes et citoyens ordinaires entre mai et décembre 2015 à l’invitation des responsables du domaine .ca.
On demandait aux Canadiens de tester leur vitesse de connexion à Internet dans le cadre d’un projet de production participative ou de « crowdsourcing » pour évaluer la santé et la performance de l’Internet du pays.
L’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI) espérait obtenir une image très diversifiée et la plus large possible de la performance d’Internet de tous les Canadiens.
La plus haute vitesse moyenne de téléchargement était au Nouveau-Brunswick, à 27 mégabits par seconde. La pire est au Yukon avec un peu plus de 7 mégabits par seconde tandis que les Québécois doivent se contenter d’un performance sous la moyenne d’un peu plus de 15 mégabits par seconde.
Les tests ne mentent pas : l’internet est au ralenti dans l’ouest
À l’aide de l’outil mis en ligne par l’autorité d’enregistrement d’Internet du Canada on a pu mesurer non seulement la vitesse globale, mais aussi une douzaine de différents indicateurs de performance Internet, y compris des vitesses de téléchargement et de transfert.
Les résultats montrent que dans l’ensemble du Canada la vitesse de téléchargement moyenne est de 18,64 mégabits par seconde.
Toutes les provinces à l’ouest de l’Ontario, à l’exception de la Saskatchewan, ont des vitesses en dessous des vitesses moyennes de téléchargement.
« Les villes de l’ouest du pays semblent être à la traîne et loin derrière les villes de l’Est », déclare Byron Holland, président et chef de la direction de l’ACEI. « Tout de suite, cela suscite une conversation intéressante. Pourquoi? Qu’est-ce qui se passe? Que va faire l’ouest? »
Crédit : CIRA
D’autres données
Comme prévu, les régions du nord avaient des vitesses de connexion plus lente que les parties sud du pays. Et les connexions rurales étaient plus lentes que les connexions urbaines de 25 % en moyenne.
On a noté d’énormes variations dans les vitesses de téléchargement entre les régions, mais aussi, même entre les quartiers d’une même ville.
Le test a également examiné les temps de déplacement de données aller-retour. Quand ils sont trop longtemps, les gens ressentent le brouillage de donnée qui donne lieu à des temps morts par exemple sur Netflix, phénomènes que les consommateurs peuvent penser à tort être dues à d’autres facteurs tels que la vitesse de téléchargement.
Aide-mémoire… – Selon le dernier État de l’Internet de la firme Akamai, une référence dans le domaine de la mesure des vitesses de transmission de données à travers le monde, le Canada maintenait en 2015 son rang d’élève modeste en 21e position du palmarès mondial, derrière la Corée du Sud, le Japon, mais également la Suisse, les Pays-Bas, l’Irlande, la Lettonie ou la République tchèque où les internautes profitent d’un accès à l’Internet à des vitesses beaucoup plus élevées. – Le document dévoilait qu’au Canada, 14 % de la population profite de déplacements dans les univers numériques à une vitesse supérieure à 15 Mb/s — la mesure de la transmission de données en ligne. C’est cinq fois moins d’internautes qu’en Corée du Sud (66 %), mais aussi moins qu’aux États-Unis (19 %), en Roumanie (20 %), en Suède (29 %) ou à Hong-Kong (37 %).
Le Canada est une des nations qui performe bien dans l’ensemble à la fois au plan de la couverture et de la vitesse, mais qui ne fait pas aussi bien que la Corée du Sud et Singapour qui offre des vitesses moyennes qui étaient plus du double de celles du Canada tout en maintenant une couverture d’au moins 79 % Photo crédit : Edgar Su/Reuters
Comprendre la vitesse de votre connexion Internet : trois paramètres importants à surveiller
1. « Ping rate » (taux d’impulsion) : le temps de réponse d’un serveur à une requête. Un taux entre 50 ms et 100 ms révèle une connexion lente, voire boiteuse, à l’inverse du très bon taux, au-dessous de 50 ms (surtout pour du visionnement en « streaming »). Un « ping » entre 101 et 250 ms est considéré comme acceptable pour une navigation ordinaire ou occasionnelle du Web.
2. « Download bandwith» (débit du téléchargement) : la cadence avec laquelle votre ordinateur télécharge du contenu de l’internet. Un paramètre très important à considérer surtout si vous consommez du streaming.
Entre 5 Mb/s et 10 Mb/s sont recommandables pour une consommation personnelle basique du Web (navigation de la Toile et un visionnement occasionnel du contenu multimédia). Cette vitesse ne sera pas suffisante pour une consommation régulière du streaming (Tou.Tv et Netflix par exemple). Il en est de même pour des connexions multiples, par exemple, plusieurs membres d’une famille qui branchent leurs ordinateurs, tablettes ou téléphones intelligents via la même connexion Internet. Un « download » supérieur à 10 Mb/s est conseillé dans ces cas.
3. « Upload download» (débit montant) : un paramètre à surveiller de près particulièrement si vous transférez du contenu vers le Web à partir de votre ordinateur (publier un site web par exemple). Une vitesse de 5 Mb/s est suffisante pour un internaute qui publie occasionnellement sur la Toile.
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