Les staphylocoques sont majoritairement impliqués dans la mammite bovine et l’espoir de les vaincre viendrait d’un vaccin qui va être développé grâce à un partenariat stratégique

Les staphylocoques sont majoritairement impliqués dans la mammite bovine et l’espoir de les vaincre viendrait d’un vaccin qui va être développé grâce à un partenariat stratégique
Photo Credit: iStock

Un vaccin pour contrer la mammite bovine en Amérique du Nord

 La Mammite bovine est souvent associée au staphylocoque doré. C’est une maladie endémique qui est considérée comme excessivement nuisible pour le troupeau laitier et elle provoque des pertes importantes chez les fermiers. Du fait de sa complexité et de la difficulté à la maîtriser uniquement avec des antibiotiques, les chercheurs misent sur un vaccin novateur pour protéger les troupeaux.

Le Vaccin novateur dont il s’agit a été découvert par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke. Au stade actuel, il est question de le développer pour contrer la mammite, cette infection complexe qui figure parmi les plus répandues et les plus coûteuses au monde et qui cause d’importantes pertes dans les fermes laitières.

Elle affecte durablement le bien-être des animaux, la qualité et la quantité de la production laitière et sa prise en charge par le vétérinaire coûte excessivement cher aux fermiers.

C’est dans le but de développer ce vaccin qu’un partenariat a été conclu entre Transfer tech Sherbrooke, l’organisme qui s’occupe de la commercialisation des innovations de l’Université de Sherbrooke et l’entreprise Bayer qui œuvre dans le domaine des sciences de la vie et plus spécifiquement dans les soins de santé et l’agriculture.

« En Amérique du Nord, on estime que les pertes économiques liées à la mammite bovine peuvent atteindre 2,4 milliards de dollars américains par année, ce qui représente environ 11 % de la production laitière totale de plus de 10 millions de vaches. Un vaccin efficace susceptible d’aider à protéger les bovins laitiers de la mammite bovine causée par le staphylocoque doré représenterait une solution bienvenue pour des millions de producteurs laitiers du monde entier ».

– Jacques Beauvais, professeur et vice-recteur à la recherche, à l’innovation et à l’entrepreneuriat à l’Université de Sherbrooke.

Selon L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, environs 895 millions de personnes dépendent jusqu’à un certain point directement de l’élevage de bétails laitier. En face de la menace que représente la mammite, les scientifiques de l’université de Sherbrooke ont toutes les raisons d’être fiers de leur découverte : « Nous sommes extrêmement heureux de voir que Bayer reconnaît notre approche scientifique originale, laquelle nous a permis de créer une composition unique pour ce vaccin doté de caractéristiques remarquables » - François Malouin, professeur et inventeur principal, Département de biologie, Faculté des sciences, Université de Sherbrooke.
Selon L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, environs 895 millions de personnes dépendent jusqu’à un certain point directement de l’élevage de bétails laitier. En face de la menace que représente la mammite, les scientifiques de l’université de Sherbrooke ont toutes les raisons d’être fiers de leur découverte : « Nous sommes extrêmement heureux de voir que Bayer reconnaît notre approche scientifique originale, laquelle nous a permis de créer une composition unique pour ce vaccin doté de caractéristiques remarquables » – François Malouin, professeur et inventeur principal, Département de biologie, Faculté des sciences, Université de Sherbrooke. © Shane Fowler/CBC

Vaincre la mammite : tout un défi

Il est particulièrement difficile de vaincre certains types de mammites en se basant uniquement sur des traitements antibiotiques dans la mesure où l’une des variétés causées par le staphylocoque doré peut être particulièrement redoutable.

À la suite d’une invasion bactérienne, l’on assiste à une inflammation au niveau de la glande mammaire et des plis chez les bovins laitiers. Le staphylocoque doré dans toute sa complexité peut entraîner des cas chroniques de mammite du fait qu’il peut rapidement se répandre au sein de tout un troupeau et entraîner des lésions aux tissus, voire des gangrènes pouvant être mortelles.

Le Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine et la qualité de lait fait état d’une réduction de la production laitière de l’ordre de 45 % par quartier infecté et de 15 % par vache infectée.

Pour éviter la propagation du staphylocoque doré, le Réseau recommande que les vaches malades soient repérées, isolées et traitées en derniers à chaque traite et qu’elles ne soient jamais en contact avec les vaches saines. De plus, le matériel de traite doit être utilisé avec précaution pour éviter le passage du staphylocoque d’une vache à l’autre à travers le canal du trayon.

Des risques pour l’homme ont été rapportés et la prudence doit être de mise en ce qui concerne la fabrication de certains fromages qui n’incluent pas de traitement thermique efficace contre certains agents pathogènes. Le lait doit aussi faire l’objet d’un contrôle minutieux pour éviter le staphylocoque aureus à l’origine de toxi-infections alimentaires.

 

Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé, Société
Mots-clés : , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.