Près de 60 personnes poursuivent une grève de la faim depuis le 11 juillet dans deux prisons à sécurité moyenne et maximale en Ontario.
Ces détenus ne sont pas des criminels, mais des migrants mis en détention provisoire jusqu’à ce que les autorités canadiennes déterminent leur statut.
Les grévistes de la faim veulent que ces détentions indéfinies dans des prisons à sécurité maximale soient abolies, ils souhaitent aussi rencontrer le ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale.
Selon la loi canadienne, la détention est autorisée seulement si l’identité de la personne n’est pas prouvée ou s’il y a un risque de fuite ou un danger pour la sécurité publique.
Cécile Rousseau est pédopsychiatre à l’hôpital de Montréal pour enfants et directrice de l’Équipe de recherche et d’intervention transculturelles (ERIT).
Elle explique comment le phénomène s’était amplifié sous l’ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper :
ÉcoutezDes familles entières subissent ces emprisonnements, créant humiliation chez les parents et traumatismes chez les enfants, comme l’explique Cécile Rousseau:
ÉcoutezLes détenus de l’immigration dénoncent leurs conditions de détention. En plus de ne pas pouvoir communiquer avec leurs proches, de ne pas pouvoir obtenir de l’aide juridique, certains sont confinés en cellule ou même isolés.
D’autres doivent côtoyer des criminels. Est-ce une situation courante? Cécile Rousseau :
ÉcoutezDeux impératifs sont en jeu : l’obligation pour l’État d’assurer la sécurité des Canadiens et son obligation d’accueillir convenablement les populations vulnérables d’immigrants.
Quelles solutions plus humaines peuvent être mises en place pour réconcilier ces deux impératifs?
Selon Cécile Rousseau, les avantages et les coûts d’un tel système sont largement gagnants, mais il faut que le gouvernement canadien soit ouvert à ces options.
Un porte-parole du ministre Ralph Goodale affirmait la semaine dernière que celui-ci examinait des aspects reliés à la détention et qu’il espérait pouvoir présenter des propositions avant la fin de l’année.
Cécile Rousseau était au micro de Frank Desoer, Radio-Canada
Une cinquantaine de détenus du ministère canadien de l’Immigration feraient une grève de la faim
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