Depuis hier, la Turquie est sous état d’urgence, une mesure décrétée par son président Recep Tayyip Erdogan.
Une dizaine de milliers de personnes ont été arrêtées et 50, 000 ont été mises à pied ou suspendues depuis la tentative de coup d’État de vendredi dernier.
Parmi les groupes touchés par ce « nettoyage » instauré par Erdogan, on retrouve des militaires, des policiers, des juges, des universitaires et certains médias.
Selon le professeur Samir Saul, la tentative de coup d’État sert les intérêts du président Erdogan de mettre en place ceux qui sont fidèles à sa vision politique de main mise sur l’État.
« Alors ce n’est pas nouveau en soi, c’est simplement que le putsch maintenant accélère les choses et donne au pouvoir, donne à Erdogan un levier, un instrument pour aller plus vite, éliminer ses adversaires et mettre en place des fidèles et prendre en main l’appareil de l’État. »
Pour mieux comprendre ce qui se passe en Turquie, Maryse Jobin a joint Samir Saul qui enseigne l’histoire des relations internationales à l’Université de Montréal.
ÉcoutezEn complément
L’état d’urgence en Turquie inquiète le Canada (RCI)
La Turquie tente de convaincre d’un renforcement de la démocratie (Radio Canada nouvelles)
Erdogan instaure l’état d’urgence (quotidien montréalais La Presse)
Comprendre les élections en Turquie en trois temps (Radio-Canada nouvelles)
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.