Amir Khadir et d'autres militants pour les droits de l’homme lors de leur grève de la faim à Montréal
Photo Credit: Amir Khadir/twitter

Des défenseurs des droits de l’homme se mobilisent pour Homa Hoodfar

Des militants canadiens ont fait une grève de la faim symbolique pendant 48 h à Montréal au cours de la fin de semaine en soutien aux prisonniers d’opinion en Iran, dont la Canado-Iranienne Homa Hoodfar.

Ces hommes et ces femmes, qui font partie du Réseau de Solidarité pour les droits humains en Iran, espèrent ainsi faire pression sur l’Iran et sur la communauté internationale pour que soient améliorées les conditions de détention de prisonniers politiques incarcérés.

Outre Montréal, des actions du genre ont eu lieu à Vancouver, Calgary, New York, Atlanta, Dallas, Fresno et dans cinq villes européennes, dont Paris et Hambourg.

Cette grève symbolique vient rappeler celles qu’ont déjà faites des prisonniers pour obtenir justice, de l’attention, de l’aide médicale ou pour éviter qu’on harcèle leur famille, précise Amir Khadir, un médecin et politicien québécois.

Selon lui, près de la moitié des personnes emprisonnées ont ainsi réussi à améliorer leur sort.

Amir Khadir fait partie du groupe qui a jeûné pendant 48 heures en soutien à ces prisonniers d’opinion :

Écoutez

Le dossier de Homa Hoodfar serait  une « priorité » pour le gouvernement fédéral et le ministre des Affaires étrangères du Canada, Stéphane Dion.

Amiren Khadir
Amir Khadir © ICI Radio-Canada

Qui est Amir Khadir?

Amir Khadir est né à Téhéran en Iran en 1961. Dix ans plus tard, sa famille s’installait au Québec.

Physicien de formation, ce médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie est aussi un homme politique.

Il est membre du parti politique de gauche Québec solidaire. Il est, depuis 2008, député d’une circonscription montréalaise à l’Assemblée nationale du Québec .

Amir Khadir est également impliqué au sein de Médecins du monde, section Canada, et au sein de la Coalition des médecins pour la justice sociale.

Photo d’Homa Hoodfar
Homa Hoodfar © Radio-Canada

Quoi de neuf à propos de Homa Hoodfar?

On demeure sans nouvelles de Mme Hoodfar, cette Canado-Iranienne également détentrice de la nationalité irlandaise.

Emprisonnée depuis le 6 juin, l’anthropologue et professeure à la retraite de l’Université Concordia à Montréal est soupçonnée d’avoir « coopéré avec un État étranger contre la République islamique d’Iran ».

On sait maintenant qu’elle subira un procès, mais on ne connaît pas la nature précise des accusations déposées contre elle le 11 juillet.

Selon sa nièce, Amanda Ghahremani, Mme Hoodfar, une spécialiste du rôle des femmes dans les sociétés musulmanes, n’est pas reconnue comme une militante politique. Mais elle faisait l’objet d’une enquête pour des activités à caractère féministe et d’autres activités qui auraient compromis la sécurité du pays.

La dame de 65 ans était en Iran pour y poursuivre ses recherches sur le rôle public des femmes alors qu’avaient lieu, le 26 février, des élections qui ont permis l’arrivée de plusieurs élues au Parlement.

En mars, les agents des services de contre-espionnage des Gardiens de la révolution islamique l’avaient déjà interceptée, saisissant son ordinateur personnel, son téléphone portable et son passeport et l’avertissant qu’elle ne pourrait pas quitter le pays pour rentrer au Canada.

Homa Hoodfar serait détenue à la prison d’Evin, où sont incarcérés plusieurs prisonniers politiques iraniens. C’est également dans cette prison qu’a été torturée à mort, en 2003, la photojournaliste canadienne Zahra Kazemi.

Jusqu’à présent, ni les membres de sa famille ni son avocat n’ont eu le droit de lui rendre visite. Ceux-ci craignent pour sa santé. Mme Hoodfar est atteinte d’une myasthénie grave, une maladie neurologique pour laquelle elle a besoin de médicaments.

Née en Iran, Homa Hoodfar est installée à Montréal depuis 30 ans.

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