Hillary Clinton battrait à plate couture son adversaire républicain en novembre prochain et elle pourrait pratiquement assurer l’emprise de son parti sur la Maison-Blanche si le Canada devenait le 51e État des États-Unis.
Cette affinité avec le Parti démocrate se maintient tout au long de la campagne présidentielle en cours. Deux récents sondages effectués par Abacus et Mainstreet Research montrent que 73 % à 80 % des Canadiens voteraient pour Clinton, le candidat démocrate à la présidentielle, s’ils en avaient la possibilité.
Seulement 15 % à 20 % des Canadiens seraient prêts à voter pour Trump. Son meilleur score dans le sondage Abacus est venu des électeurs de la province de l’Alberta, où seulement 26 % des électeurs le soutiendraient.
Les sondages ont longtemps montré que les Canadiens ont une préférence traditionnelle et soutenue pour les démocrates, mais les deux récents sondages sur la question donnent aussi à l’actuel président Barack Obama une cote d’approbation de 80 % chez les Canadiens, une performance qu’il n’a égalée au sud de la frontière qu’au moment des premiers mois de sa présidence en 2008.
Trump est profondément impopulaire au Canada
L’enquête Mainstreet Research accorde à Trump une cote favorable de seulement 15 %, avec 75 % des Canadiens qui affirment avoir une opinion défavorable du candidat républicain. Hillary Clinton, d’autre part, a obtenu une note favorable de 62 %, contre 24 % défavorable.
En comparaison aux États-Unis, les sondages récents suggèrent qu’entre 50 % et 60 % des Américains détiennent une opinion défavorable envers elle.
Plus petit que la Californie, mais plus grand que le Texas
Si le Canada était un État américain, il aurait un poids énorme dans le collège électoral, ainsi que dans la base du Parti démocrate.
Si le Canada était le 51e État, il aurait assez de votes au collège électoral pour le mettre quelque part entre la Californie et le Texas. Et avec Clinton obtenant environ 80 % du vote des Canadiens, le Canada serait l’État le plus fiable pour elle dans l’union.
Méthodologie
– Le sondage réalisé par Abacus a été effectué entre le 17 et 20 mai 2016, interviewant 2000 adultes canadiens par l’intermédiaire d’Internet. Un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de 2,2 %, 19 fois sur 20.
– Le sondage réalisé par Mainstreet Research a été mené entre le 25 et le 26 juin 2016, interviewant 2076 adultes canadiens par téléphone. Un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de 2,2 %, 19 fois sur 20.
Deux Canadiens sur trois ont peur d’un président Trump
Il y a six mois, au moment des primaires dans l’État américain du New Hampshire, un sondage réalisé pour le compte des journaux canadiens Journal de Montréal et Le Devoir révélait une importante peur des Canadiens de voir le candidat républicain Donald Trump accéder au poste le plus puissant dans le monde en novembre.
Les Canadiens, toutes provinces confondues, rejetaient dans une proportion de 70 % les politiques anti-immigration et les discours incendiaires du milliardaire et 65 % révélaient carrément avoir peur qu’il devienne président.
Le sondage Léger réalisé entre le 1er et le 4 février auprès de 1524 répondants qui ont le droit de vote possédait une marge d’erreur est de 2,1 % dans 19 cas sur 20.
55 % des Canadiens pensaient alors qu’Hillary Clinton deviendrait la prochaine présidente des États-Unis, loin devant Donald Trump (19 %) et Bernie Sanders (11 %).
Evan Vucci
RCI avec les informations de Éric Grenier de CBC
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