Ils portent le même nom de famille que le très controversé candidat républicain à la Maison Blanche. Mais ces Canadiens sont loin d’être fiers de leur homonyme américain.
Certes, à l’origine, Donald ne devait pas avoir Trump pour nom de famille. Il devait s’appeler Drumpf, du nom de son grand-père allemand et patriarche de la famille, Friedrich Drumpf.
Mais, une fois émigré aux États-Unis, Friedrich américanise son nom et le transforme en Trump. Cette information permet aux Canadiens dénommés Trump de souligner qu’ils n’ont aucun lien de parenté avec le petit-fils d’immigrant allemand qui s’illustre, entre autres choses, par ses diatribes contre certains groupes d’immigrants et les minorités.
Pénible d’être l’homonyme d’une personne qui dit des atrocités
Stephen Trump, un gestionnaire immobilier de Toronto, dit bondir sur chaque occasion de souligner que le candidat républicain à la présidence n’est pas un véritable Trump. « Si quelqu’un changeait son nom pour votre nom, et qu’il disait toutes ces atrocités, comment vous sentiriez-vous? » s’interroge Stephen Trump.
« Vous profiteriez de chaque occasion de souligner qu’il ne s’agit pas d’un membre de votre famille, parce qu’il a artificiellement modifié son nom pour qu’il corresponde au vôtre. »
Le Torontois affirme que sa famille, composée de véritables Trump, est originaire des Pays-Bas, où ils étaient désignés « von Trump ». Une fois au Royaume-Uni, le « von » a disparu.
Stephen Trump affirme que son nom lui attire rarement des railleries puisque les gens sont conscients qu’on lui a déjà fait la blague à d’innombrables reprises.
Sans surprise, Stephen Trump n’est pas un partisan du magnat de l’immobilier. S’appuyant sur la carrière de ce dernier, il prédit que si Donald Trump est porté au pouvoir, il ferait déclarer faillite aux États-Unis et l’économie mondiale partirait en vrille.
Les plaisanteries sur son nom de famille lassent également Jenn Trump, âgée de 29 ans. Elle dit avoir été interrogée toute son enfance sur sa relation avec le célèbre Donald.
« À un moment donné, je pense que j’ai dû me dire Oui, ce serait probablement pas mal cool d’avoir un lien de parenté avec lui, mais à ce stade-ci, je le ne pense pas vraiment. C’est un peu un enfoiré», se désole-t-elle.
(Avec La Presse Canadienne)
Lire aussi
Les démocrates battraient haut la main Trump s’ils pouvaient miser sur les électeurs canadiens
OTAN : le ministre canadien de la Défense répond à Donald Trump
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.