C’est une page sombre de l’histoire canadienne, une période tristement nommée la « Rafle des années soixante ».
Du début des années ’60 jusqu’à la fin des années ‘80, les autorités canadiennes, retiraient des enfants de leurs familles des Premières Nations et les plaçaient en foyer d’accueil afin qu’ils soient adoptés
La grande majorité était placée dans les tristement nommées écoles résidentielles, les pensionnats autochtones, qui avaient pour mission de « désindienniser » l’enfant.
Plusieurs ont aussi été envoyés aux États-Unis et même en Europe.
L’appellation anglophone de « Sixties scoop » vient du rapport troublant de 1983 signé Patrick Johnston, Native Children and the Child Welfare System.
On estime que 20 000 enfants autochtones ont été arrachés à leur famille puis adoptés par des familles blanches de la classe moyenne, au Canada, aux États-Unis et en Europe.
La pratique a été abandonnée au cours des années ’80 après que des chefs autochtones de l’Ontario s’y soient vertement opposés et qu’une enquête au Manitoba l’eut vertement condamnée.
Des retrouvailles
2015, le Manitoba présentait des excuses officielles dans ce triste chapitre de l’histoire récente du Canada.
Certaines de ces familles déchirées il y a quarante ans seront réunies pour une première fois aujourd’hui à Winnipeg.
C’est le cas notamment de Lena Woodhouse.
Elle n’a pas revu six de ses enfants quand ils lui ont été arrachés au début des années ’70.

Cindy Woodhouse Nepinak (Facebook)
Sa petite-fille, Cindy Woodhouse-Nepinak, s’est occupée de ces retrouvailles.
Madame Cindy Woodhouse-Nepinak a créé une page Facebook à ce sujet; de nombreux commentaires s’y inscrivent, des personnes racontant leurs propres histoires de la rafle des années soixante.
RCI, PC, CBC Winnipeg, Encyclopédie canadienne et Facebook
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