Alors que les Canadiens sont invités à proposer d’ici la fin janvier de nouveaux sites mondiaux à l’UNESCO, deux candidatures semblent se dessiner au Québec.
Il y a deux semaines, la conseillère et vice-présidente du comité exécutif à la Ville de Québec, Julie Lemieux, confirmait à Radio-Canada que l’on réfléchissait à la manière de proposer la candidature du pont presque centenaire.
« Nous croyons tellement en la valeur patrimoniale de ce pont que nous allons entreprendre des démarches auprès de Patrimoine Canada pour que le pont de Québec soit inscrit sur la liste indicative des sites du patrimoine mondial au Canada et ultimement sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO », a ajouté Mme Lemieux.
Le cabinet du maire a déjà pris contact avec le spécialiste de l’histoire du pont Michel L’Hébreux pour préparer sa stratégie. L’historien croit que le pont à « tout ce qu’il faut » pour faire partie de la liste sélecte de l’UNESCO. « Je pense qu’on ne réalise pas la valeur historique et patrimoniale du pont de Québec », affirme Michel L’Hébreux.
Il croit que l’intervention des maires pourrait favoriser une candidature du pont cantilever. « Si les maires qui sont les principaux personnages de ces deux villes là font la demande, bien ça a un poids un peu plus fort que si c’est les Chevaliers de Colomb », soutient-il.
La Ville demandera d’abord à Patrimoine Canada d’ajouter le pont sur sa liste de sites patrimoniaux, après quoi, elle cognera à la porte de l’UNESCO.
Le saviez-vous
Encore aujourd’hui, le pont de Québec, construit en 1917, possède la plus grande portée pour un pont à poutres du monde, soit 549 mètres.
Il est aujourd’hui le 50e pont suspendu du monde pour la longueur.
Le pont d’Arvida construit en 1950 au Québec et d’une longueur de 153 mètres est toujours le plus long pont en aluminium du monde.
Le pont de la Confédération de presque 13 km qui relie l’île du Prince-Édouard au reste du Canada est le 34e pont du monde et le plus long pont du pays.
Dans une entrevue accordée au quotidien Le Devoir, le maire de l’île John Pineault affirme qu’il entend répondre à l’appel du gouvernement fédéral, qui vient d’inviter le public à soumettre des suggestions de « trésors » qui seront proposés d’ici quelques mois à l’organisme onusien.
Le Devoir révèle que la municipalité recherche « un chargé de projet qui rédigera le document de mise en candidature et effectuera toutes les recherches relatives à ce projet ».
Cette île, la plus grande du Québec, a été formée il y a près d’un demi-milliard d’années. Elle est un lieu géologique terrestre « unique au monde » selon son maire, qui précise dans les pages du quotidien montréalais : « Si je ne pensais pas qu’Anticosti est un endroit unique qui mérite d’être inscrit au patrimoine mondial, je ne ferais pas cette démarche. Et pour moi, ça aurait dû être fait depuis longtemps. »
Depuis des centaines d’années, les Amérindiens du continent utilisent l’île comme zone de chasse. Jacques Cartier fut le premier Européen à mentionner l’île lors de son voyage en 1534.
À vous de jouer : proposez un nouveau site au gouvernement
En tout, seulement 5 des 11 sites suggérés par le Canada en 2004 ont finalement été inscrits à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Vos propositions seront analysées par un comité consultatif ministériel, qui comprendra aussi des représentants des Premières Nations.
Le plus récent des heureux élus est la pointe Mistaken, qui a fait son entrée parmi les sites prestigieux en juillet, lors de la rencontre du comité du patrimoine mondial de l’UNESCO à Istanbul, en Turquie.
Une fois ajouté à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, un site bénéficie de l’engagement de la communauté internationale à le préserver pour les générations futures, parfois par l’entremise d’aides financières ou encore de conseils d’experts.
Plus d’un millier de sites jouissent actuellement de ce statut dans le monde, dont seulement 18 sites canadiens. Parmi les 18 sites canadiens inscrits au patrimoine mondial, 12 sont administrés en tout ou en partie par Parcs Canada.
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