Au moins 2800 familles de producteurs canadiens de poulet invitent leurs compatriotes à se joindre à elles tout au long de ce mois de septembre pour célébrer en communion le poulet. C’est l’occasion de souligner l’importance de cette protéine aussi bien pour la consommation que pour l’économie du pays. C’est aussi une occasion pour nous intéresser aux conditions dans lesquelles les poulets sont élevés dans le pays aujourd’hui.
Cette célébration sera une grande première au Canada pour cette protéine qui est très prisée pour son goût délicieux et dont les prix sont dans l’ensemble abordables pour les familles.
Le marché est généralement bien ravitaillé dans la mesure où l’élevage se fait tout au long de l’année dans l’ensemble des provinces et territoires.
La production est orientée suivant le système de l’offre et les producteurs organisent régulièrement des séances de concertation afin de déterminer quelles sont les quantités à produire, ce qui permet d’adapter cette production à la demande du marché et d’éviter tout gaspillage.
Une contribution non négligeable à l’économie
Selon l’association qui regroupe tous les producteurs à l’échelle du pays, le poulet est un « bon choix pour le Canada ».
Son apport à l’économie nationale est observable aussi bien dans les zones rurales qu’en milieu urbain.
Ce secteur est porteur d’emplois en agriculture, dans le domaine de la transformation, dans le transport et la vente au détail, entre autres.
- 2800 familles de producteurs
- 145 transformateurs dans le secteur
- 78 200 emplois tout le long de la chaîne d’approvisionnement
L’autre avantage de la filière découle du fait qu’elle génère des revenus importants pour le pays et représente une force de stabilisation en zone rurale où les possibilités d’un réinvestissement dans les communautés sont nombreuses :
- contribue à hauteur de 5,9 milliards de dollars au PIB du Canada;
- verse 2 milliards de dollars en taxes et en investissements dans les communautés rurales.
L’usage des antibiotiques dans l’élevage : la hantise du consommateur
Les producteurs canadiens assurent que leur poulet est composé de protéines maigres et de gras sains, qu’il est délicieux et élevé dans de bonnes conditions, conformément à leur programme national de soins aux animaux.
Malgré cette assurance, la question de l’utilisation des antibiotiques à des fins préventives dans leurs fermes comme dans l’élevage de différents autres animaux de consommation reste une source d’inquiétude pour le consommateur.
Le problème étant la forte résistance au traitement qu’induisent ces antibiotiques chez l’homme, lorsque certaines des bactéries naturellement présentes chez ces animaux lui sont transmises au moment de la consommation.
C’est le cas de certaines infections de la gorge, des infections urinaires et de l’E. coli. Certaines de ces infections ont entraîné le décès de près de 50 000 personnes pour la seule année 2014, notamment en Europe et aux États-Unis.
Au Canada en 2011, des analyses avaient mis en lumière la présence de près de 100 bactéries dans 66 cuisses de poulet sur la centaine achetée dans des épiceries à Vancouver, Toronto et Montréal.
De cette centaine de bactéries, plus de la moitié était résistante aux antibiotiques.
Certains antibiotiques comme la Gentamicine ont été retirés de certaines fermes du pays, mais les consommateurs souhaitent que les fermiers aillent plus loin, dans le but de préserver leur santé.
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