Dans un reportage exclusif, Radio-Canada montre comment faire pour éviter les files d’attente aux douanes dans certains de nos aéroports et contourner les contrôles douaniers si vous arrivez des États-Unis ou de destinations outre-mer.
Les chiffres obtenus par Radio-Canada en vertu de la Loi sur l’accès à l’information démontrent que dans la grande majorité des cas, dans les petits aéroports, aucun agent des services frontaliers n’est présent pour vérifier qui descend de l’avion et ce qui est transporté.
L’enquête révèle ainsi que l’an dernier, 85 % des passagers en provenance de l’étranger qui ont atterri à l’aéroport Saint-Hubert situé à quelques kilomètres du centre-ville de Montréal n’ont pas croisé de douanier. Cette moyenne est la même dans 207 autres aéroports du Canada.
Aide-mémoire
Lorsqu’il était dans l’opposition, l’actuel ministre canadien de la Sécurité publique, Ralph Goodale, avait dénoncé des « failles de sécurité quotidiennes » dans les petits aéroports.
Mais aujourd’hui, ni son bureau ni l’Agence des services frontaliers du Canada n’ont encore répondu aux questions de Radio-Canada dans ce dossier.
Les pilotes d’avions privés de moins de 14 passagers et ceux des avions nolisés par des entreprises de moins de 39 passagers ont la possibilité au Canada de dédouaner eux-mêmes leurs passagers par téléphone ou encore par fax dans les deux heures ou moins avant l’atterrissage. Une mesure mise en place pour limiter les coûts…
Les pilotes fournissent ainsi les noms, dates de naissance, citoyennetés et adresses de tous leurs passagers. Ils doivent aussi préciser la nature des marchandises à bord.
Si les services douaniers ont un doute sur un passager ou une marchandise, ils peuvent dépêcher un de leurs agents sur les lieux de l’atterrissage, si on a le personnel suffisant pour le faire bien sûr.
Or des douaniers se plaignent de ne pas avoir l’effectif ni le temps de se rendre pour effectuer une vérification dans nos petits aéroports. À l’aéroport de Saint-Hubert, ce sont généralement des agents frontaliers basés au port de Montréal, de l’autre côté du grand fleuve Saint-Laurent, qui doivent se déplacer. Une exigence difficile, on l’imagine, aux heures de pointe.
En 2012-2013, à l’échelle du Canada, 26 887 passagers déclarés par téléphone ont été renvoyés à l’examen secondaire, mais cet examen n’a eu lieu que pour 61 % d’entre eux.
Aux États-Unis, la fouille des bagages se fait en l’absence des passagers, qui découvrent souvent que leur valise a été fouillée seulement une fois rendus à destination.Crédit photo : PC / AP Photo/Gero Breloer
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