Deux ans seulement après son lancement, le service canadien de visionnement de vidéos en ligne sur demande a surpris le monde des affaires et ses abonnés en annonçant qu’il allait cesser toutes ses activités à la fin de novembre.
« Le climat des affaires et le marché de la vidéo en ligne ont considérablement changé au cours des dernières années, » a expliqué dans un communiqué David Asch, premier vice-président et directeur général pour Shomi.
« Combiné avec le fait que l’entreprise est plus difficile à exploiter que nous nous y attendions, nous avons décidé de réduire progressivement nos opérations. »
David Asch a déclaré que la compagnie demeure fière du service qu’elle a lancé et du rôle qu’elle a joué dans le paysage vidéo en pleine évolution en ce moment au Canada.
Aide-mémoire…
– Les géants canadiens de la câblodistribution Rogers et Shaw ont lancé Shomi le 4 novembre 2014, dans l’espoir de tirer profit de l’augmentation du nombre de clients qui choisissent de mettre fin à leurs abonnements à des services de télévision traditionnels.
– Près de 20 % des Canadiens ne paient plus pour recevoir chaque mois comme auparavant un service de télévision traditionnelle.
Shomi a essayé de rivaliser avec les services de Netflix, avec plus de 12 000 heures de contenu et en signant des ententes pour obtenir les droits de présentation sur une liste de spectacles tels que Sons of Anarchy, American Horror Story et les Vikings.
Shomi s’est cependant exposé à des critiques parce que le service, qui coûte 8,99 $ par mois après un mois d’essai gratuit, a d’abord été offert uniquement aux clients internet ou ceux par câble de Shaw et Rogers.
Puis, une nouvelle menace a surgi un mois seulement après le lancement de Shomi avec l’arrivée de CraveTV offert pas le géant Bell Canada.
«Nous avons essayé quelque chose de nouveau, et les clients qui ont utilisé Shomi ont adoré, » affirme Melani Griffith, vice-présidente du contenu chez Rogers.
« Shomi est comme un grand favori pour un fantastique public de base qui est malheureusement tout simplement pas assez grand pour renouveler le service pour une autre saison. »
Rogers a déclaré qu’elle prévoit éprouver une perte sur investissement d’environ 100 à 140 millions de dollars dans son troisième trimestre, qui se termine vendredi.
À la télévision canadienne dans quelques années, tout un programme en perspective : un monde où Donald Trump est le Président suprême des États-Unis.Crédit photo : Mike Segar / Reuters
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.