Mark Carney, qui s’est d’abord illustré pendant plusieurs années après la crise de la bulle immobilière à la tête de la Banque du Canada, veut assurer une « transition ordonnée » à l’Angleterre dans la tempête après le vote pour le Brexit.
Lundi, après une réunion au 10 Downing Street à Londres, il a été autorisé à prolonger d’un an son mandat à la tête de la Banque d’Angleterre, jusqu’à la fin juin 2019.
M. Carney précise dans une lettre adressée au chancelier de l’Échiquier Philip Hammond qu’il souhaite prolonger son mandat « au-delà de la période attendue du processus de l’article 50 » qui doit déclencher la sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni « pour contribuer à assurer une transition ordonnée vers la nouvelle relation du Royaume-Uni avec l’UE ».
Philip Hammond a accepté et s’est félicité, dans une lettre de réponse, que M. Carney reste aux commandes « pendant une période critique pour l’économie britannique alors que nous négocierons notre sortie de l’UE ».
Aide-mémoire… – Mark Carney, grand architecte de la stabilité économique canadienne, a été invité par le gouvernement britannique en 2013 à s’attaquer à sortir la Grande-Bretagne du marasme économique. – Ce pays ne se remettait toujours pas de la crise financière malgré l’injection dans l’économie à ce moment-là de presque 400 milliards de livres (600 milliards de dollars canadiens). – Même si la récession avait été pénible au Canada, nous avions moins souffert et, dès le début de 2011, nous avions regagné toute la production et tous les emplois perdus durant la récession. – Une partie de ce succès avait été imputé aux politiques de Mark Carney.
Arrivé à la tête de l’institution en 2013, le Canadien Mark Carney, 51 ans, avait prévenu de son intention de ne remplir, pour des raisons personnelles, que cinq des huit ans de son mandat, avec la possibilité tout de même de choisir de rester jusqu’en 2021.
Mais le Brexit a changé la donne. Il s’est attiré les foudres de la frange eurosceptique des conservateurs britanniques, après avoir mis en garde, lors de la campagne du référendum du 23 juin, contre les conséquences néfastes d’une sortie de l’UE sur l’économie britannique. Dernièrement, les spéculations sur son sort battaient leur plein, certains médias britanniques estimant que M. Carney allait annoncer prochainement qu’il ne resterait pas après l’expiration de son mandat en 2018.
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