« On n’en parle pas assez souvent de cette période des goélettes qui ont développé le Québec. Pour les gens de la Côte-Nord, d’avoir des bateaux de ravitaillement, c’était primordial. »
Claude Brassard, directeur de la culture, du tourisme et du patrimoine de Tadoussac.
Les grandes marées d’automne marquent la « rentrée des bateaux » dans la cale sèche de Tadoussac sur la Côte-Nord au Québec, car les froidures hivernales s’en viennent.
La particularité de la petite ville de 800 habitants, qui reçoit tout de même 3000 touristes quotidiennement en haute saison estivale, c’est d’avoir la seule cale sèche naturelle du Québec.
Cette année, le ballet des voiliers s’est amorcé le 16 octobre vers 15 h. Une vingtaine de voiliers, sloops, ketchs et autres bateaux se sont succédé en un peu moins de trois heures.
Ensuite, après avoir « déposé les bateaux sur leurs bers » par le retrait de la marée, après la fermeture de la porte de la cale sèche, la dormance hivernale peut s’amorcer avec radoubs et autres activités d’entretien.
Un page d’histoire

Peinture de Thomas Garside à partir de 1930, avec le Pilot House et quelques hangars, probablement devant les portes ont été installés par Armand Imbeau en 1932 © http://www.tidesoftadoussac.com/drydoc
Tadoussac a été au coeur du développement de la Nouvelle-France.
Mais, avant de parler de Jacques Cartier et autres navigateurs, parlons d’un visionnaire… de 1932.
Son nom?
Armand Imbeault.
Nous sommes alors en pleine crise économique des suites du krach boursier de 1929. Tadoussac est isolé du reste du Québec, la route n’y est pas encore rendue.
Armand Imbeault perçoit le potentiel de l’anse et emploie des gens du village – il a mis la main aux outils également – pour aménager le site, au pic et à la pelle.
Reste que ce moment d’activité lancé par l’initiative d’Armand Imbeault s’inscrivait dans la plus pure tradition de Tadoussac, là où s’amarraient les navires venus du Vieux Continent devant le tout premier poste de traite de Nouvelle-France.

Claude Brassard, directeur de la culture, du tourisme et du patrimoine de Tadoussac.
La cale sèche reste encore aujourd’hui le témoin d’une intense activité nautique, internationale tout comme de cabotage côtier, une page d’histoire vivante de Tadoussac.
Claude Brassard, directeur de la culture, du tourisme et du patrimoine de Tadoussac est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.
ÉcoutezCoup d’oeil sur Tadoussac
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.