Au Canada, l’eau embouteillée est réglementée en tant qu’aliment et, par conséquent, elle doit satisfaire aux exigences de la Loi sur les aliments et drogues. L’article 4 de la Loi interdit la vente d’aliments qui contiennent des substances toxiques ou délétères et l’article 5(1) de la Loi, interdit l’étiquetage, l’emballage, le traitement, la préparation, la vente d’un aliment ou de faire la publicité au sujet de cet aliment d’une manière qui est mensongère ou trompeuse pour les consommateurs quant à la nature, à la valeur, à la quantité, à la composition, au mérite, à la composition ou à la sûreté du produit.
Source : Santé Canada
En Ontario, le gouvernement provincial prévoit augmenter le coût des permis d’exploitation et de distribution des entreprises d’eau embouteillée au cours de 2017, mais la première ministre Kathleen Wynne veut lancer la discussion sur l’avenir de l’industrie en général.
L’eau comme ressource naturelle et la culture de l’eau embouteillée
La province facture 3,71 $ par million de litres d’eau prélevés sur son territoire, en plus des frais de permis de 750 $ pour les prélèvements à faible ou à moyen risque.
La première ministre veut augmenter ces frais, mais le prix ne sera pas le seul facteur que le gouvernement libéral prendra en compte dans les nouvelles règles.
Est-ce que l’augmentation des frais va assez loin?
En fait, c’est une réflexion sur la culture de l’eau embouteillée à laquelle veut s’astreindre Mme Wynne.
Eau du robinet – eau embouteillée
Il y a, bien évidemment, des situations où le recours à l’eau embouteillée est essentiel.

Kathleen Wynne, première ministre de l’Ontario (Radio-Canada)
« Mais est-ce que tout le monde a besoin d’utiliser de l’eau embouteillée? Je crois que nous devons considérer l’ensemble de l’industrie et notre rôle pour la réglementer. »
Kathleen Wynne, première ministre de l’Ontario
Wellington Water Watchers
Le groupe d’environnementalistes Wellington Water Watchers, dans la région de Guelph, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Toronto, félicite la première ministre.
Selon eux, l’augmentation du prix du permis ne suffira pas à diminuer l’utilisation de l’eau embouteillée.
« Il ne faut pas seulement augmenter le prix. Aucun prix ne sera assez élevé pour dissuader certaines entreprises de faire ce qu’elles font parce que les profits sont si élevés. »
Mike Nagy, président, Wellington Water Watchers

http://wellingtonwaterwatchers.ca/
Est-ce vrai que le plastique utilisé dans les bouteilles peut libérer du bisphénol A dans l’eau?
La plupart des bouteilles de plastique utilisées pour la vente de l’eau embouteillée au Canada sont faites de polyéthylène téréphtalate (PET) ou de polyéthylène (PE), lesquels ne contiennent pas de bisphénol A. Les grandes bouteilles (bouteilles de 18 L) et certaines bouteilles de sport sont faites de plastique polycarbonate (PC) qui peut contenir de petites quantités de bisphénol A. Des quantités infimes de bisphénol A peuvent entrer dans l’eau ou les aliments en raison de l’utilisation de bouteilles d’eau de plastique polycarbonate et les consommateurs peuvent être exposés à de petites quantités de bisphénol A dans leur diète normale. La Direction des aliments de Santé Canada a réalisé un examen de toutes les données disponibles sur les caractéristiques de migration et de toxicologie du bisphénol A ainsi que d’autres renseignements pertinents (p. ex., tendances d’utilisation) et a conclu que l’exposition nutritionnelle au bisphénol A provenant de l’emballage des aliments, y compris les bouteilles d’eau de plastique polycarbonate, ne présente pas un risque pour la santé des consommateurs.
Source : Santé Canada
RCI, PC, Gouvernement de l’Ontario, Santé Canada, Wellington Water Watchers
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