Les canaux de communication sont plus ouverts que jamais entre Justin Trudeau et Donald Trump. Des proches conseillers des deux hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises récemment pour préparer l’arrivée au pouvoir du milliardaire américain et chantre du protectionnisme.
Le secrétaire principal et la chef de cabinet de M. Trudeau, Gerald Butts et Katie Telford, se sont entretenus plusieurs fois à Washington avec Jared Kushner, gendre de M. Trump, considéré comme l’un de ses plus proches conseillers, et Stephen Bannon, chef de la stratégie de la prochaine administration américaine.
Ces réunions, rapportées par le quotidien torontois Globe and Mail et confirmées par l’AFP, visaient à établir des ponts et éviter une guerre commerciale préjudiciable aux deux voisins, alors que M. Trump souhaite renégocier, voire abroger l’Accord nord-américain de libre-échange (Alena).

Approches différentes
« Nous essayons de naviguer au milieu de choses énormes », a résumé une source du gouvernement canadien au Globe and mail.
L’administration Trump pense que les libéraux canadiens et les républicains américains ont été élus pour aider la classe moyenne, « mais son idée pour régler le problème est très différente des nôtres », a expliqué au Globe and Mail une source proche de M. Trudeau.
Les conseillers de M. Trump « pensent que la base du problème dans le monde est que la Chine a volé des tas d’emplois industriels américains qu’ils vont rapatrier à tout prix », a ajouté le conseiller non identifié.
Justin Trudeau qui est un fervent partisan du commerce international, milite au contraire pour un rapprochement avec la Chine. En septembre il a lancé des discussions exploratoires avec Pékin en vue d’un accord de libre-échange Canada-Chine.

Ottawa calme le jeu
Le gouvernement canadien maintient un ton amical et mesuré, en dépit des menaces renouvelées du président élu des États-Unis, Donald Trump, d’appliquer des mesures protectionnistes.
Donal Trump a récemment critiqué General Motors pour la production, au Mexique, d’un modèle de Chevrolet Cruze, affirmant que le constructeur automobile vend les voitures aux États-Unis, sans payer les droits d’importation.
Il a menacé de faire payer au constructeur automobile une « grosse taxe frontalière » s’il continue à produire à l’étranger des véhicules destinés au marché américain.
Les principaux constructeurs automobiles américains, y compris Ford et General Motors, ont des usines de montage au Canada.
(Avec l’AFP)
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