Le nombre de calories sur les menus des chaînes de restaurants dans la province qui compte un Canadien sur trois amènerait déjà des changements dans les habitudes de consommation d’un client sur trois.
Selon David Hammond, professeur à l’école de santé publique de l’Université de Waterloo en Ontario, les consommateurs se sentent interpellés par cette initiative.
« C’est très efficace et la plupart des consommateurs, environ 90 %, sont intéressés », affirme David Hammond. « Environ un tiers utilisent réellement cette information pour changer ce qu’ils commandent. »
Depuis le 1er janvier, les nouveaux règlements en Ontario exigent que les restaurants qui possèdent 20 emplacements ou plus affichent des informations en autre sur les panneaux des menus sur le nombre de calories contenu dans les aliments et les boissons.
Certaines chaînes de restaurant ont également étendu ces changements à travers tout le pays. Rappelons que de nombreuses chaînes de restaurants aux États-Unis affichent déjà le nombre de calories sur leurs menus comme dans la ville de New York et ce depuis 2008.
Pressions élémentaires sur le secteur alimentaire
De nombreux organismes de santé nationaux au Canada, y compris la Fondation canadienne des maladies du coeur et l’Association canadienne du diabète veulent que les calories figurent sur les menus des chaînes de restaurant à travers tout le Canada.
Le Conseil de l’industrie du conditionnement physique du Canada a lancé une campagne appelée Menu Vérité, demandant aux Canadiens qui soutiennent la cause de contacter leur ministre provincial de la santé.
La question est également à l’ordre du jour dans la ville de Montréal où le conseiller municipal Marvin Rotrand exerce des pressions pour que tout le Québec en fait adopte des règlements semblables à ceux de l’Ontario.
« Beaucoup d’entre nous au Québec ne comprennent pas pourquoi les gens de l’Ontario devraient avoir une meilleure information nutritionnelle disponible pour eux », dit Marvin Rotrand.
Un effet d’entraînement au sein même des restaurants
Les nouveaux règlements en vigueur en Ontario depuis le premier janvier pourraient avoir aussi l’avantage à plus long terme d’amener les entreprises à améliorer leurs recettes.
Étant donné le défi de la santé publique lié à l’obésité et la façon dont nous dépensons maintenant près d’un tiers de notre dollar alimentaire à l’extérieur du foyer, Hammond se réjouit de l’indicateur d’un coup d’œil.
« Quand vous devez placer ces numéros sur votre menu, beaucoup d’entreprises regardent ces chiffres et décident de reformuler leurs repas « », a déclaré Hammond. « Cela peut avoir un impact durable et ne nous oblige pas nécessairement à changer en tant qu’individus. S’ils réduisent la graisse ou les calories dans ce qui nous est offert, cela peut avoir un impact durable. »
Hammond estime que l’initiative permet aux consommateurs de comparer si un produit a le double des calories d’un autre.
Son conseil principal pour améliorer votre alimentation lors de la restauration? Buvez moins de sucre et moins de calories. « Nous devons manger nos fruits plutôt que de le sucer à travers une paille. »
RCI d’après les informations de CBC
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