Il est pressant d’offrir l’accès à la Régie d’assurance maladie du Québec aux étudiants internationaux. Cet appel est lancé par l’Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ) qui vient de publier un rapport sur les lacunes de l’assurance maladie qui rendent les étudiants étrangers particulièrement vulnérables.
Un cri du cœur en face de factures dépassant les 100 000 $
L’AVEQ tire la sonnette d’alarme sur une situation particulièrement difficile pour certains étudiants internationaux qui croulent sous le poids de factures de soins de santé aux montants pharaoniques.
Évoquant le cas de la jeune étudiante sénégalaise Awa Cheik Diop, qui avait reçu une facture de près de 100 000 $ après avoir donné naissance à son enfant dans un hôpital québécois, l’Association a voulu souligner, pour les réparer, les failles de l’assurance maladie dans la province.
« Cette situation nous a semblé excessivement problématique et l’Association pour la voix étudiante au Québec, en collaboration avec les mouvements d’associations générales étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC), a cherché à comprendre ce qui se cachait derrière celle-ci ». – AVEQ
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Des mesures pour résoudre cette situation
Soutenant que le cas de la jeune Awa Cheik Diop n’était que la pointe de l’iceberg, l’AVEQ décrie une situation anormalement inacceptable et affligeante pour des étudiants internationaux qui contribuent pourtant énormément à la société québécoise, et qui l’enrichissent de leurs connaissances.
L’AVEQ soutient qu’il serait inconcevable de laisser ces personnes dans une situation où elles doivent souvent payer près de 1100 $ chaque année pour avoir accès à une couverture qu’elle juge « non transparente, inadéquate et privée ».
Elle formule quelques recommandations susceptibles d’aider à régler le problème.
Ainsi, l’ajout de services médicaux à la police d’assurance actuelle et la mise en place des mesures pour assurer une plus grande transparence dans la répartition des frais des services médicaux peuvent être largement bénéfiques.
Par ailleurs, adopter des mesures pour assurer la transparence des universités sur la prime d’assurance et rendre le système de santé non discriminatoire envers les étudiants internationaux sont aussi des pistes susceptibles d’être profitables.
L’Association suggère aussi de donner de nouveau le choix aux étudiants de leur police d’assurance, d’améliorer la reconnaissance des cartes d’assurance privée dans les institutions de santé et d’abolir le monopole des compagnies d’assurances privées.
Elle observe qu’il serait nécessaire d’obliger une participation étudiante lors des négociations avec les compagnies d’assurances et d’assurer une couverture publique aux étudiants internationaux avec une couverture provenant de la Régie d’assurance maladie du Québec.
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