Donald Trump vient de signer un deuxième décret sur l’immigration, aux États-Unis, après le rejet du décret du 27 janvier. Ce dernier interdisait l’accès au territoire américain pour une durée d’au moins trois mois aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, soit l’Iran, l’Irak, la Somalie, la Syrie, Libye, le Soudan et le Yémen.
Un décret qui exempte les détenteurs de visas et de cartes vertes
Le nouveau décret sur l’immigration du président Trump entrera en vigueur le 16 mars. En plus d’exempter les détenteurs de visas et de cartes vertes, ce décret a sorti l’Irak de la liste du précédent décret rejeté par le tribunal.
Parmi les catégories de personnes qui pourront entrer aux États-Unis en toute liberté, le nouveau décret mentionne les voyageurs d’affaires, les malades en séjour médical, des personnes ayant de la famille aux États-Unis ou connues en tant que partisanes des États-Unis.
Les réfugiés syriens n’auront plus de statut particulier, contrairement au décret de janvier qui suspendait l’entrée de tous les réfugiés aux États-Unis pour une durée de 120 jours, en dehors des Syriens dont l’entrée était suspendue pour une période indéterminée.
Paradoxe : une Canadienne refoulée aux frontières et vifs débats au parlement national
Sans donner de motif valable, si ce n’est qu’elle devait détenir un visa d’immigrant pour fouler le sol des États-Unis, un douanier a interdit à une femme qui détenait pourtant un passeport canadien d’entrer sur le territoire américain.
Même rendue à l’ambassade des États-Unis, Manpreet Kooner, née au Canada il y a 30 ans de parents d’origine indienne, n’a pas eu d’explications précises sur les motifs du refus que lui a opposé le douanier, alors qu’elle était en route dimanche avec ses amis pour profiter des bienfaits d’un spa au Vermont.

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La classe politique déchaînée
Au parlement du Canada, ce refus a été au centre d’une véritable joute verbale entre l’opposition et le parti libéral au pouvoir.
Thomas Mulcair, le chef du Nouveau parti démocratique a fustigé les effets du décret de Donald Trump sur les Canadiens.
Il a invité le premier ministre Justin Trudeau à affirmer les valeurs du Canada en dénonçant la politique raciste du président américain et à remettre en question la détention de 6 heures dont a été injustement victime la Canadienne à la frontière avant d’être refoulée.
Alors que le premier ministre s’obstinait à réaffirmer sa volonté de travailler avec les États-Unis pour assurer des échanges économiques plus fluides et plus efficaces, M. Mulcair lui a rappelé la nécessité pour le Canada de se tenir debout en face d’un décret qui vise des personnes et non des marchandises.
Rci avec Radio-Canada et CBC
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