En 2015, Bombardier, le géant canadien de l’aéronautique, était au bord de la faillite.
Les dirigeants décident alors d’aller chercher un gestionnaire qui a fait ses preuves à l’international, entre autres aux États-Unis, Alain Bellemare, et qui est aussi un ancien gestionnaire de la canadienne Pratt & Whitney.
M. Bellemare réussit à convaincre le gouvernement du Québec ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec, et dans une moindre mesure Ottawa, d’investir dans ce fleuron québécois afin de protéger le développement de son nouvel avion de la C Series.
La semaine dernière, on apprenait que M. Bellemare et d’autres gestionnaires, recrutés pour remettre l’entreprise à flot, allaient recevoir des bonis liés à la performance de Bombardier pour l’avoir fait redécoller.
Mais les hausses salariales et les bonis consentis aux hauts dirigeants de Bombardier, avant même un retour à la rentabilité de l’entreprise, ont suscité une telle grogne populaire que la haute direction, dont Pierre Beaudoin, a dû quelque peu reculer.
Pourquoi les dirigeants de Bombardier ont-ils mis autant de temps à se garder une petite gêne?
Maryse Jobin a demandé à Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), d’expliquer pourquoi l’affaire Bombardier a suscité la grogne au Québec ces derniers jours.
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