Dimanche 2 avril, c’était la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Cette journée, instituée en décembre 2007, par les Nations Unies, a été célébré cette année sous le thème « Vers l’autonomie et l’autodétermination ». Mais au-delà de la journée, c’est tout le mois d’avril qui est consacré à la sensibilisation aux questions du trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Même si au Canada, on a choisi le mois d’octobre pour braquer les feux de la rampe sur le TSA, le Québec, lui, a conservé le mois d’avril. La Fédération québécoise de l’autisme profite d’ailleurs de l’occasion pour sensibiliser le grand public aux besoins des autistes et de leurs familles. Elle a prévu de nombreuses activités tout au long du mois d’avril, comme nous l’explique Annick Lavogiez, Coordonnatrice de projets à la Fédération québécoise de l’autisme.
Écoutez
Selon la Fédération québécoise de l’autisme, le TSA, généralement visible dans la petite enfance, peut se manifester de façon plus évidente au moment de l’entrée à l’école. Et ce, de façon différente selon les individus.
On estime qu’environ un Canadien sur cent en serait atteint. Généralement décelés dans la petite enfance, les signes d’autisme vont de l’absence de crainte des dangers réels à un attachement démesuré à certains objets, en passant par la perte des habiletés langagières ou sociales. De façon générale, l’autisme se caractérise par des difficultés importantes dans la communication (expression verbale et non verbale) et dans les interactions sociales. Les activités et intérêts des autistes sont habituellement restreints ou répétitifs. D’après Santé Canada, les garçons sont de 4 à 5 fois plus susceptibles que les filles d’obtenir un diagnostic de TSA.

Bon à savoir
- Les causes de l’autisme ne font pas encore l’objet d’un consensus. On suspecte des causes génétiques et environnementales.
- Environ 70 % des personnes atteintes du TSA peuvent souffrir d’un trouble psychiatrique comorbide ou plus, comme le trouble d’hyperactivité avec déficit (TDAH), l’anxiété sociale ou la dépression.
- Selon les estimations américaines de 2006 à 2008, environ 1 enfant sur 6 a une déficience intellectuelle, ce qui inclut le TSA.
- Le diagnostic de TSA est posé chez les enfants à l’âge moyen de 5,5 ans
- Les enfants d’âge préscolaires reçoivent en moyenne 6 services différents; les enfants d’âge scolaire reçoivent en moyenne 8 services; et les adultes reçoivent en moyenne 9 services différents.
(Source : Gouvernement du Canada, Fédération québécoise de l’autisme)

Le Plan d’action du gouvernement du Québec repose sur huit axes d’intervention représentatifs des besoins des personnes ayant un TSA, selon leur groupe d’âge et leur étape de vie :
- Services d’évaluation en temps opportun (un incontournable);
- Modes d’intervention qui répondent aux besoins et aux profils variés des jeunes enfants;
- Ententes locales et des services intersectoriels adaptés et complémentaires pour les enfants et les adolescents;
- Services pour répondre aux besoins des adultes et à leur projet de vie;
- Ressources pour répondre aux besoins des familles;
- Milieux de vie au choix des personnes ayant un TSA;
- Meilleur accès aux services des différents réseaux pour les personnes présentant des troubles graves du comportement ou de multiples problématiques;
- Transfert de connaissances à la portée de tous les partenaires et une diversification plus large de la recherche.
(Source: Gouvernement du Québec)

Selon l’OMS
- Un enfant sur 160 présente un trouble du spectre autistique.
- Les troubles du spectre autistique apparaissent dans l’enfance, mais ont tendance à persister à l’adolescence et à l’âge adulte.
- Certaines personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique sont capables de mener une vie indépendante et productive, mais d’autres souffrent de handicaps graves qui nécessitent des soins et une aide toute la vie durant.
- Les interventions psychosociales fondées sur des données factuelles, comme les thérapies comportementales, peuvent réduire les difficultés de communication et de comportement social et influer favorablement sur le bien-être et la qualité de vie.
- Les interventions ciblant les personnes atteintes de troubles du spectre autistique doivent aller de pair avec des mesures plus générales visant à rendre l’environnement physique plus accessible, le milieu social plus accueillant et les mentalités plus solidaires.
- Dans le monde entier, les personnes atteintes de troubles du spectre autistique sont souvent victimes de stigmatisation, de discrimination et de violations des droits de l’homme et n’ont pas suffisamment accès aux services et aux aides dont elles ont besoin.
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