Les plateformes de sociofinancement peuvent être exploitées pour des motifs illégaux parce que les utilisateurs peuvent facilement masquer les véritables raisons de leur demande de fonds.
Photo Credit: Radio-Canada

Le sociofinancement pourrait être utilisé dans le financement des activités terroristes?

Le sociofinancement, aussi appelé financement participatif, s’inspire de la notion où on fait appel à une personne ou à des groupes, ciblés ou non, pour financer la réalisation et la conception d’un projet ou d’un produit.

On songe au départ aux plateformes Kickstarter et Indiegogo.

Le sociofinacement dans la mire du CANAFE

Le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada, agence fédérale chargée de lutter contre le blanchiment d’argent, s’intéresse depuis quelque temps à l’utilisation de certaines plateformes de sociofinancement par de présumés terroristes.

Dans un récent rapport interne, le CANAFE souligne que « le protocole de déclaration rend difficile l’identification de telles transactions.

Obtenu par La Presse canadienne grâce à la Loi d’accès à l’information, le rapport en question indique que « les relevés de transferts électroniques de fonds ne contiennent que peu d’information sur les contributeurs des campagnes de sociofinancement ».

Des obligations

Processus opérationnel du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada

Les sociétés financières, les entreprises de transferts de fonds et les casinos ont l’obligation de soumettre un relevé au CANAFE pour toute transaction électronique transfrontalière de plus de 10 000 $.

Dans un précédent rapport de novembre 2015, le CANAFE souligne à traits rouges que l’aspect nébuleux du manque d’information pose problème pour les services du renseignement financier, surtout lorsqu’il est question d’identifier des individus soupçonnés d’être liés au financement d’activités terroristes par des enquêteurs.

Des fonds qui peuvent facilement être masqués

Le Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux, une organisation internationale luttant contre le blanchiment d’argent et le financement d’activités terroristes, a établi le sociofinancement comme risque émergent en cette matière dans un rapport datant de 2015.

Les plateformes de sociofinancement peuvent être exploitées pour des motifs illégaux parce que les utilisateurs peuvent facilement masquer les véritables raisons de leur demande de fonds.

Stratagème précis de financement présumé du terrorisme (CANAFE)

Portrait du sociofinancement au Canada

RCI, PC, SRC

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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