« Mettre le Canada en premier ou accuser les étrangers de manœuvres diaboliques n’est pas la voie à suivre pour répondre aux défis auxquels le Canada et le monde entier sont confrontés. »
Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada

Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada (Radio-Canada)
C’est au cours de son tout premier discours d’importance à la Chambre des communes que la ministre Chrystia Freeman s’est exprimée mardi, sur les axes de réponse canadienne, ou du moins ce qui semble l’être, au président américain Donald Trump et à sa rhétorique isolationniste.
ALENA et Accord de Paris
La semaine dernière, le président américain annonçait le retrait pur et simple des États-Unis de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique, soulevant un tollé international.
Tout au long de la campagne électorale de 2016, il claironnait qu’il voulait que son pays se retire de l’Accord de libre-échange nord-américain, l’ALENA, ou du moins qu’il devait être renégocié de fond en comble, car, toujours selon M. Trump, les États-Unis y perdent au change.
Soulignons aussi le retour des tarifs compensatoires imposés par les Américains sur le bois d’œuvre canadien et nous avons ici un portrait bien réel du protectionnisme américain au cœur du concept de « Make America Great Again » de Donald Trump.
Au cours de son discours, la ministre Freeland y est allée d’un véritable plaidoyer en faveur du multilatéralisme et du libre-échange.
« Il existe en effet un sentiment généralisé que trop de gens ont été oubliés ou trahis par les mutations économiques, mais ce n’est pas pour autant au commerce international qu’il faut s’en prendre. »
Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada
Mme Freeland ajoute que des solutions simples aux problèmes complexes des relations internationales n’existent pas.
Le Canada tente depuis des mois de trouver le ton juste pour réagir à l’élection du président Trump. La ministre Freeland a fait entendre le sien mardi à la Chambre des communes dans un discours où profession de foi en politique internationale et sous-entendus se côtoyaient.
RCI, PC
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.