Un service de taxi, qui n’engage que des conductrices, ne fait pas l’unanimité dans cette industrie majoritairement masculine.
À Halifax, dans la province de la Nouvelle-Écosse, des femmes se sont regroupées sous la bannière « Lady Drive-Her », un service de taxi qui cible le marché féminin.
La fondatrice de la compagnie, Crissy McDow :
« Il y a des femmes qui se sentent plus à l’aise d’être à bord d’un taxi avec une conductrice. »
Installée à l’aéroport de Halifax, l’entreprise Lady Drive-Her, un jeu de mots à partir du mot anglais driver pour chauffeur, a vu le jour quelques mois après qu’un conducteur a été acquitté d’agression sexuelle envers une passagère.
Une initiative que Teresa Wannamaker, une conductrice de limousine, appuie.
« Je comprends que les femmes se sentent plus à l’aise de parler de trucs de femmes entre elles. »
Certains chauffeurs ne sont pas du même avis
Pendant qu’une journaliste de CBC, le pendant anglais de Radio-Canada, interviewait Mme Wannamaker, un chauffeur l’a interpellée.
Lucien Jebailey, conducteur de limousine :
« En disant que vous êtes une femme conductrice et en incitant les gens à choisir vos services pour cette raison, vous encouragez les femmes à être discriminatoire envers les hommes. »
Selon M. Jebailey, ce nouveau service pourrait alimenter une peur envers les chauffeurs.
Ce que à quoi Crissy McDow répond qu’elle ne fait qu’offrir un service en demande.
À l’aéroport Stanfield d’Halifax, il y a seulement 10 femmes sur 200 chauffeurs y détenant une licence. Ces conductrices sont toutes à l’emploi de Lady Drive-Her.
RCI avec Radio-Canada Halifax et CBC News (selon un texte d’Elizabeth Chiu)
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