Relations publiques

Les professionnels canadiens des relations publiques veulent s'adapter aux mutations sociales

La société évolue, les relations publiques s’adaptent

L’émergence des réseaux sociaux, le déferlement des contenus dont l’origine et la véracité ne sont pas toujours certaines, les nouvelles carrément fausses, la méconnaissance même de l’intérêt d’une bonne communication d’entreprise, etc. forcent les relationnistes canadiens à réfléchir à leur profession. Un nouveau livre blanc va leur servir de boussole.

La Société canadienne des relations publiques (SCRP) vient de rendre public un livre blanc intitulé Rehausser le profil des relations publiques : Un document de discussion sur l’état actuel d’une profession – et son avenir possible.

Essentiellement, le document explore la manière dont les professionnels des relations publiques peuvent s’adapter et tirer profit du nouveau contexte marqué par l’omniprésence des médias sociaux, la rapidité des flux informationnels, la fragilisation des réputations, etc.

Daniel Granger, président des Fellows à la Société canadienne des relations publiques, explique pourquoi il était nécessaire de produire le livre blanc.

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Les relationnistes doivent faire preuve de créativité, de sérieux et de responsabilité pour tirer le meilleur parti des outils mis à leur disposition. © Getty Images/Westend61

Le document de la SCRP évoque notamment les « mégatendances » qui sous-tendent les relations publiques de nos jours. Même si les dirigeants avertis de grandes organisations perçoivent l’intérêt de bien communiquer, la communication d’entreprise a tendance à se résumer à une circulation asymétrique de l’information. Les organisations parlent, mais elles n’écoutent pas. Cette absence d’écoute entame la confiance du public envers les organisations des secteurs privé et public, d’après la SCRP.

Autre chose : l’accès aux outils de communication ayant été démocratisé, la fabrication des contenus étant simplifiée, la pratique du journalisme est brouillée par toutes sortes d’acteurs. Au point qu’il est de plus en plus difficile de distinguer les vrais journalistes des imposteurs, difficile de faire la distinction entre le journalisme éthique et professionnel et les contenus fallacieux.

Que doivent faire les relationnistes dans un tel contexte? Le document, qui ne prétend pas donner de réponses définitives à toutes les questions, propose néanmoins à la profession des relations publiques d’opter pour « une mission plus noble » d’être « la gardienne des relations et de la réputation de l’organisation auprès de chacun de ses publics ».

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Catégories : Économie, Société
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