Le décret migratoire du président a connu deux moutures, qui avaient été bloquées des tribunaux inférieurs en février et en mars. Photo Credit: Reuters / Le décret migratoire du président a connu deux moutures, qui avaient été bloquées des tribunaux inférieurs en février et en mars.
Retour partiel du décret de Trump sur l’immigration : à quoi s’attendre au Canada?
La Cour suprême des États-Unis vient d’offrir une victoire politique à Donald Trump en remettant partiellement en vigueur son décret anti-immigration très controversé.
La Cour a accepté d’entendre l’appel du président et lève donc l’injonction contre son décret.
Cela veut dire qu’en attendant l’examen du décret à l’automne, plusieurs restrictions aux voyageurs issus de six pays à majorité musulmane pourront être appliquées.
Il touche les ressortissants de la Syrie, de la Libye, de l’Iran, du Soudan, de la Somalie et du Yémen.
Aide-mémoire… – Fin janvier, la première version de ce décret, par lequel Donald Trump voulait fermer temporairement les frontières américaines à tous les réfugiés et aux citoyens de sept pays majoritairement musulmans, avait provoqué une onde de choc dans le monde et un chaos dans les aéroports américains. – Son application avait été suspendue en février par un juge fédéral de Seattle. La seconde version du décret – ramenée à six pays sans l’Irak – avait elle aussi été bloquée en Justice.
Le secrétaire d’État américain indique que la mise en application du décret interviendrait de manière ordonnée 72 heures après la décision de la Cour suprême, c’est-à-dire jeudi.
Ce décret s’appliquera à n’importe qui des six pays visés « n’ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux États-Unis ». En clair, tout habitant qui serait totalement inconnu des autorités américaines se verra refuser l’accès au territoire.
À l’opposé, un ressortissant de ces pays venant rendre visite à un membre de sa famille établi en Amérique pourra venir, tout comme le pourra un étudiant admis dans une université américaine.
Vérifier un « lien de bonne foi » entre un visiteur potentiel et les États-Unis pourrait cependant être source d’arbitraire, font valoir des experts de l’immigration.
Le gouvernement Trudeau attend d’obtenir plus de détails
Le gouvernement canadien est en train d’évaluer quel pourrait être l’impact de ce décret sur les Canadiens.
Un porte-parole du ministre de l’Immigration Ahmed Hussen estime, pour le moment, que les Canadiens détenant la double citoyenneté et originaires de ces pays ne seraient pas visés par ces restrictions s’ils voyagent avec leur passeport canadien.
Les résidents permanents du Canada des six pays en question qui ont une carte valide de résidence permanente, un visa valide pour les États-Unis, et qui sont considérés comme admissibles par les autorités douanières américaines, n’auront pas de problème à entrer au pays, a assuré pour sa part le porte-parole Bernie Derible.
M. Derible a ajouté que les autorités canadiennes attendaient des informations supplémentaires de leurs homologues américains.
Aide-mémoire… – Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a adopté une approche prudente quant aux politiques du président Donald Trump, qui est célèbre pour ses tirades sur Twitter. – Bien qu’ils aient exprimé publiquement leur déception sur le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, les libéraux ont évité de critiquer directement les politiques de M. Trump.
Des manifestants rassemblés le 29 janvier dernier devant l’aéroport international John F. Kennedy, de New York, afin de protester contre les décrets anti-immigration du président des États-Unis, Donald Trump. Photo : La Presse canadienne/Associated Press/Seth Wenig
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