Le Manitoba a enfin signé avec Ottawa pour le transfert de 400 millions de dollars supplémentaires en santé, pendant 10 ans, faisant ainsi tomber la dernière barrière de résistance en ce qui concerne le montant de ces transferts qui avaient été au centre de tensions entre les provinces et le gouvernement fédéral.
Une acceptation à contrecœur
C’est avec les dents serrées que la province cède ainsi à Ottawa et obtient sa part d’allocations destinées à financer les soins de santé.
Le Manitoba perdra une somme importante sur 10 ans, soit plus de 2 milliards de dollars, ce qui est de nature à compromettre la qualité des soins à la population dans cette province. Mais elle compte bien poursuivre ses revendications pour arriver à une entente plus équitable.
Les transferts seront prioritairement orientés vers la lutte contre les maladies mentales, la toxicomanie et les soins à domicile.
Bien que le montant n’ait pas atteint le niveau escompté, le Manitoba a le privilège de recevoir la somme forfaitaire de 5 millions pour cette année uniquement, dédiés spécifiquement à la lutte contre la crise des opioïdes et les maladies rénales.
Une enveloppe de 11 milliards de dollars pour toutes les provinces
Le Manitoba ferme la queue des provinces et territoires ayant conclu une entente avec le gouvernement fédéral pour les transferts fédéraux en santé.
Après avoir réussi à briser le front commun constitué par les provinces pour contrer la révision à la baisse de ces transferts à la fin de l’année dernière, le gouvernement libéral avait procédé au cas par cas, en concluant des ententes individuelles avec chaque province et territoire.
Lors des négociations de décembre, les provinces et territoires avaient déposé, d’un commun accord, une demande en vue de l’augmentation des transferts fédéraux de l’ordre de 5,2 % pour 2017.
En réponse, le gouvernement fédéral avait promis de bonifier son offre initiale, avec une hausse des transferts de 3,5 % tous les ans, assortie d’une enveloppe de 11,5 milliards de dollars sur 10 ans pour les soins à domicile et les soins en santé mentale.
Les provinces avaient rejeté en bloc cette offre bonifiée, ce qui avait mené le gouvernement à la retirer pour revenir à l’offre initiale des conservateurs qui était de 3 % d’augmentation par année.
Cette offre à rabais avait été vivement contestée par les provinces qui avaient constitué un front commun pour protester. Mais le front commun avait été brisé, certaines provinces ayant décidé d’y aller de façon plus individuelle et de conclure des ententes avec le fédéral.
RCI avec La Presse Canadienne
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