Une deuxième rencontre du Groupe de travail intergouvernemental spécial sur la migration irrégulière, récemment créé, a eu lieu jeudi à la frontière canado-américaine.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ainsi que des ministres fédéraux, dont Marc Garneau qui préside le Groupe, le ministre de l’Immigration Ahmed Hussen, le député Emmanuel Dubourg et des ministres des gouvernements du Québec et de l’Ontario ont assisté à la réunion pour discuter des stratégies de travail conjoint afin de régler la situation du nombre grandissant des demandeurs d’asile et des enjeux qui y sont liés.
Au cours de la rencontre, les membres du Groupe ont discuté du système d’octroi de l’asile au Canada et ont analysé la situation actuelle d’un point de vue opérationnel. Les ministres Hussen et Goodale ont fait le point sur la situation et étaient d’accord pour dire qu’il sera essentiel de maintenir la collaboration entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et les partenaires de la communauté.
Au terme de la réunion, sur son compte Twitter, le premier ministre Trudeau a tenu à rappeler aux Canadiens les engagements de son gouvernement en ce qui concerne la bonne gestion de cette situation particulière :
Une personne peut présenter une demande d’asile au Canada dans un point d’entrée (bureau frontalier) ou dans un bureau intérieur de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ou d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
- Les agents de l’ASFC ou d’IRCC détermineront si la personne peut présenter une demande d’asile en fonction de divers critères, notamment si le demandeur a commis un crime grave, s’il a déjà présenté une demande d’asile au Canada ou s’il a obtenu la protection d’un autre pays.
- Tous les demandeurs d’asile sont soumis à un contrôle de sécurité et à un examen médical, qui comprend une vérification des données biographiques et biométriques, de même qu’une vérification de sécurité et d’antécédents criminels.
Certaines personnes entrent au Canada illégalement entre les points d’entrée désignés, ce qui constitue une violation de la loi.
- Les personnes qui sont interceptées par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ou la police locale après avoir traversé la frontière illégalement sont emmenées au point d’entrée de l’ASFC ou au bureau intérieur de l’ASFC ou d’IRCC le plus près, où un agent d’immigration procédera à un contrôle de l’immigration et déterminera s’il y a lieu de placer les intéressés en détention.
- Les personnes appréhendées subissent à cette étape un examen médical pour répondre à tout besoin immédiat en matière de santé ainsi qu’un filtrage de sécurité pour s’assurer qu’elles ne posent pas une menace à la sécurité du Canada et pour déterminer si elles sont admissibles à présenter une demande d’asile.
- Si la demande est jugée recevable, elle sera déférée à la Section de la protection des réfugiés (SPR) de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) en vue d’une audience et, dans la plupart des cas, l’étranger sera remis en liberté sous certaines conditions, dans l’attente de son audience.
Une fois qu’il a été déterminé qu’une personne peut présenter une demande d’asile au Canada, cette dernière peut alors bénéficier de l’aide sociale, de l’éducation, des services de santé, de l’hébergement d’urgence et de l’aide juridique en attendant qu’une décision soit rendue concernant sa demande.
Les demandeurs d’asile ne peuvent bénéficier des services fédéraux en matière d’établissement qu’à partir du moment où leur demande est approuvée. Ils sont toutefois admissibles à certains services d’établissement financés par les provinces.
Radio Canada International avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Bureau du premier ministre, Statistiques Canada et Radio-Canada
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