Les militaires canadiens contribuent à protéger les frontières de la Jordanie et du Liban face aux craintes de voir des combattants du groupe armé État islamique (Daech) quitter les zones de combats récents en Irak et en Syrie pour lancer des attaques en Europe et en Amérique du Nord.
Pas d’opérations frontalières
Des officiers ont affirmé que les militaires du contingent canadien déployé dans le secteur ne menaient pas de « véritables opérations aux frontières ».
Cela dit, le nombre de militaires et les endroits où ils sont déployés sont des informations classées secrètes pour des raisons de sécurité. Ainsi, elles ne sont pas dévoilées.
Le roi de Jordanie, Abdallah II, a évoqué les efforts pour renforcer les frontières de son pays lors d’une conférence de presse avec le premier ministre Justin Trudeau, mardi, à Ottawa.

Le roi de Jordanie, Abdallah II, et le premier miistre canadien, Justin Trudeau, cette semaine à Ottawa (PC)
Aide sous forme d’équipements
Essentiellement, l’aide du Canada comprend des équipements pour les militaires libanais et jordaniens, dont des camions, des tenues pour le froid et du fil barbelé.
S’y ajoutent des sessions de formation en techniques de combat de pointe, par exemple en repérage de cibles pour des frappes aériennes.

Une frontière poreuse
Le Liban partage une frontière avec la Syrie à l’est. La Jordanie compte une frontière avec la Syrie au nord et avec l’Irak à l’est.
« Il s’agit d’une frontière très ouverte. C’est pratiquement un désert que je pourrais qualifier de poreux. Ce n’est pas un mur ou quelque chose de continu. C’est relativement difficile pour n’importe quel pays de défendre une frontière ouverte dans le désert et de tenter d’empêcher le passage de trafiquants et de terroristes n’importe quel jour ou à n’importe quelle heure. »
Colonel David Abboud, le plus haut militaire canadien en Jordanie
La communauté internationale est préoccupée depuis longtemps par les allers et retours de combattants de Daech en Irak et en Syrie, mais les craintes d’un exode ont augmenté parce que le groupe ferait face à une défaite militaire imminente.
La plus grande crainte de pays comme le Canada est que des citoyens s’étant joints à Daech à titre de combattants étrangers regagnent leur pays natal et lancent des attaques terroristes.
Le personnel militaire canadien doit demeurer en Jordanie et au Liban jusqu’en mars 2019.

( BAZ RATNER, ARCHIVES REUTERS)
Pour en savoir plus :
Opération PROVISION des Forces canadiennes en Jordanie
Reportage photo: texte de la capitaine Valérie Lanouette, photos du caporal-chef Bernie Kuhn
RCI, PC, DND
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