Hôpital Sainte-Justine

L’hôpital Sainte-Justine lance un projet-pilote de désensibilisation aux allergies alimentaires
Photo Credit: L’hôpital Sainte-Justine lance un projet-pilote de désensibilisation aux allergies alimentaires

La toute première clinique canadienne pour guérir les enfants souffrant d’allergies voit le jour à Montréal

Les parents de partout au pays, qui ont à gérer la vie d’un enfant victimes de graves allergies alimentaires, pourront dorénavant se rendre à l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal. Un projet-pilote vient d’être lancé pour fournir à ces enfants un nouveau traitement oral.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Gaétan Barrette, en a fait l’annonce jeudi au CHU Sainte-Justine, en compagnie du personnel, de gens de la fondation et de parents concernés.

Il s’agira d’administrer des doses progressives d’allergène, par voie orale, pendant une période prolongée et sous surveillance médicale. Le but est de désensibiliser l’enfant à l’allergène ou d’accroître sa tolérance. Il pourra s’agir d’un sirop, d’une poudre, mais pas d’injection.

« On parle de 80 % d’amélioration chez les gens qui ont des allergies sévères, multialimentaires. Il y a une littérature qui tend à montrer qu’on peut s’approcher de 50 % d’une combinaison de guérison et d’une tolérance tellement grande que la personne vit une vie tout à fait normale. On parle ici d’une réintroduction de ces aliments-là sans risque », a résumé le ministre Barrette.

De quel genre de traitement s’agit-il?

L’immunothérapie orale s’effectue à l’aide d’une sorte de poudre mélangée à de la compote de pommes, par exemple, explique Mme Seigneur.

Le niveau de tolérance de l’enfant est testé toutes les deux semaines en milieu hospitalier. Le parent donne en parallèle à son enfant des doses précalculées de l’aliment allergénique et, peu à peu, le système immunitaire du patient ne reconnaîtra plus cette protéine comme étant nocive.

Un petit garçon s'apprête à manger du beurre d'arachide pour déjeuner. Photo Credit: iStock

Un petit garçon s’apprête à manger du beurre d’arachide pour déjeuner.
Photo Credit: iStock

Ce projet pourrait bien n’être qu’un début

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette © Radio-Canada/Marc-Antoine Mageau

« C’est un premier pas vers plus. Il est raisonnable de penser qu’après les analyses qui seront faites sur la mise en application de ça, la façon de diffuser l’information dans le réseau, nous allons nous diriger inévitablement vers un déploiement sur tout le territoire de cette technique », a dit le ministre québécois de la Santé en conférence de presse.

Pour le moment, les enfants devront se déplacer à l’Hôpital Sainte-Justine pour y recevoir le traitement sous surveillance médicale. Ils seront ensuite rigoureusement suivis par la clinique spécialisée.

Cette clinique envisage de traiter 225 patients la première année, 275 la deuxième, et 275 la dernière année du projet-pilote de trois ans.

Le saviez-vous?
– Au Québec, 60 000 enfants sont affectés par des allergies alimentaires.
– Dans certains cas, ces allergies peuvent provoquer la mort.
– Le tiers sont allergiques à plus d’un aliment.

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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