Moins de gras peut-être moins bon pour votre santé.
Une vaste étude ontarienne, publiée récemment dans la revue médicale The Lancet, fracasse la thèse voulant que les fameux régimes « à faible teneur en gras », si chers aux diététistes et aux cardiologues, permettent de réduire de façon notable les risques de maladies cardiovasculaires.
L’étude de l’Université McMaster, à Hamilton, conclut qu’une alimentation contenant une quantité modérée de tous les types de gras peut en fait contrer plus efficacement les risques de décès prématurés que les régimes faibles en gras.
« Contrairement à la croyance populaire, une hausse de la consommation de gras est liée à une diminution des risques de décès prématuré », indique la Dre Mahshid Dehghan, responsable de l’étude. L’épidémiologiste spécialisée en nutrition estime que le menu idéal comprendrait 35 % de gras saturés ou insaturés.
Le gouvernement canadien s’emploie actuellement à réviser son fameux guide alimentaire. Peut-être les décideurs voudront-ils mettre l’accent sur une réduction de l’apport en glucides plutôt qu’en gras.
ÉcoutezLes détails de l’enquête canadienne
Ceux qui ont un apport élevé en gras – environ 30 % de leur apport calorique total – présentent un risque de décès prématuré inférieur de 23 % et un risque de crise cardiaque inférieur de 18 % comparativement à ceux qui ont un apport faible en gras (11 % de l’apport calorique total).
Des taux de mortalité plus faibles ont ainsi été détectés aussi bien pour les acides gras insaturés que pour les acides gras saturés, présents dans la viande et les produits laitiers.
Les auteurs de la recherche, menée dans 18 pays auprès de quelque 135 000 personnes, proposent que les autorités de la santé publique misent davantage sur la lutte contre les glucides (sucre) que sur la guerre contre les matières grasses (lipides).
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RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Daniel Blanchette Pelletier, Maxime Coutié, Francis Reddy, et Catherine Lachaussée de Radio-Canada
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