Dans un contexte international de plus en plus instable, Ottawa mise sur le renforcement de son arsenal de défense par l’acquisition de nouveaux avions pour compléter sa flotte de CF-18 et renforcer ainsi l’Aviation royale canadienne.
Le marché australien privilégié par rapport aux États-Unis?
Pour acquérir de nouveaux avions en complément de ses CF-18 vieux de plus de 40 ans, le Canada a engagé des travaux préparatoires et examine des possibilités de faire appel au fournisseur australien.
En décidant de combler l’actuel manque de chasseurs à l’Aviation royale canadienne, le gouvernement libéral souhaite « bâtir une force militaire plus souple et mieux équipée ».
Cela dans un contexte international marqué par des menaces permanentes. D’une part, le terrorisme international prend de plus en plus d’ampleur et le pays entend déployer tous les moyens possibles pour assurer la sécurité des Canadiens.
Par ailleurs, la menace du chaos nucléaire plane toujours, la Corée du Nord et les États-Unis étant engagés, dans ce domaine, dans une escalade verbale et des démonstrations de puissance chimique qui ne sont guère de nature à rassurer.
Ottawa souhaite donner aux Forces armées canadiennes les équipements nécessaires à l’acquittement de leurs tâches, conformément à l’annonce faite en novembre dernier.
Dans le document intitulé Protection, Sécurité, Engagement : la politique de défense du Canada publiée en juin 2017, le gouvernement fédéral avait annoncé son intention « d’investir de manière appropriée dans les Forces armées canadiennes ».
C’est ainsi qu’il a entamé, vers la fin du mois d’août, des pourparlers avec le gouvernement australien sur la possibilité d’acquérir les chasseurs F/A-18, ainsi que les pièces de rechange.
Dans une déclaration d’intérêt le 29 septembre 2017, le gouvernement libéral marquait son intérêt pour l’équipement australien.
La réponse de l’Australie lui permettra d’être mieux fixé sur le coût du chasseur et des pièces de rechange à acquérir.

Un meilleur rapport qualité-prix?
Le fédéral déclare étudier le marché australien pour s’assurer que les deniers publics sont gérés avec « la plus grande prudence », dans son opération de modernisation de la flotte aérienne nationale.
Ce qui rejoint les préoccupations exprimées il y a quelques mois, par trois généraux de l’armée de l’air à la retraite.
Tom Lawson, Andre Deschamps et Kenneth Pennie avaient, en effet, dit que les anciens F/A-18 australiens avaient certes besoin de certaines modifications pour être opérationnels au Canada, mais qu’ils représentaient l’option la moins chère pour le gouvernement, contrairement à l’achat des Super Hornet tout neufs.
Des discussions en parallèle demeurent cependant avec Boeing, en ce qui concerne l’achat provisoire envisagé de chasseurs Super Hornet.
Ces discussions se poursuivent ainsi, malgré le fait que le constructeur américain ait récemment obtenu l’augmentation des droits antidumping pour son concurrent canadien Bombardier.
Certains avaient imaginé qu’en raison de cette décision aux conséquences désastreuses pour Bombardier de la part des États-Unis, le Canada laisserait tout simplement tomber l’achat des Super Hornet, par mesure de représailles.
Mais, du côté d’Ottawa, les responsables disent continuer de collaborer avec le gouvernement des États-Unis afin d’examiner toutes les options possibles.
Le département d’État américain avait approuvé la vente potentielle au Canada de 18 avions-chasseurs Super Hornet de Boeing, un contrat estimé à 5,23 milliards de dollars américains.
RCI avec des informations du gouvernement fédéral et de Radio-Canada
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