Le nombre de personnes sans-abri a cru de 30% à Vancouver depuis 2014. Il appert que le nombre de personnes se résignant à vivre dans leur véhicule est aussi en croissance.
Photo Credit: Radio-Canada

Quand son véhicule devient son toit : une réalité en marge de la ville la plus chère au Canada

Au cours d’une seule journée la semaine dernière, la police de Vancouver a constaté la présence de 18 véhicules dits récréatifs en situation de stationnement interdit dans Vernon Drive, une artère de Vancouver-Est.

Le service de police de la métropole de la côte ouest canadienne ne tient pas de statistiques officielles sur le nombre de personnes qui vivent en permanence dans leur véhicule dans le Grand Vancouver, mais, selon ses agents sur le terrain et selon de nombreux travailleurs sociaux, ce phénomène est à la hausse, tout comme les plaintes des citoyens au sujet du stationnement illégal.

Dans la ville la plus chère du Canada, où le prix médian d’une maison oscille entre 800 000 $ et 1 000 000 $, il n’y a pas de politique, municipale ou provinciale, sur la façon d’affronter cette réalité.

Tout perdre sauf le véhicule

Triste réalité, le nombre de personnes sans-abri a cru de 30 % à Vancouver depuis 2014. Il appert que le nombre de personnes se résignant à vivre dans leur véhicule est aussi en croissance.

Peer-Daniel Krause, responsable du recensement des sans-abri dans le Grand Vancouver pour B.C. Non-Profit Housing Association, (BCNPHA – trad. : Association de logement sans but lucratif de la Colombie-Britannique) affirme que le nombre de sans-abri est en hausse et que cette réalité est « fortement sous-estimée ».

Certaines de ces personnes sont des « réfugiés économiques », des citoyens qui font le choix de vivre dans leur voiture en raison des coûts astronomiques des logements vancouvérois.

Un appartement d’une chambre à coucher se loue en moyenne à 1800 $ par mois, ce qui est hors de prix pour plusieurs.

Avec une automobile, une camionnette ou un VR pour dormir, une entente avec un restaurant pour l’utilisation de la salle d’eau et une boîte postale quelque part, le travailleur arrive à survivre.

Un phénomène très présent aux États-Unis

À quelque 200 km au sud de Vancouver, à Seattle dans l’État de Washington, le conseil municipal vient d’assouplir les règles régissant le stationnement de nuit pour les gens vivant dans leur véhicule.

En 2016, dans cette ville de 700 000 habitants, il y avait 900 personnes qui vivaient dans leurs véhicules.

À l’inverse, en février dernier, Los Angeles en Californie a resserré les règles pour les quelque 7000 personnes vivant des leur véhicule et a interdit le stationnement de nuit.

À Vancouver

Le conseil municipal étudie une approche empathique du problème dans le genre de ce qui est fait à Seattle.

« We are not intervening and saying you cannot live in an RV. If they can find a way to find a place to have their vehicle without it being impounded then they have a right to do that. »

(Trad. : Nous n’intervenons pas en disant qu’il est interdit de vivre dans un VR. Si ces gens arrivent à trouver un endroit où stationner légalement, ils ont le droit de le faire.)

Ethel Whitty, directrice du centre Carnegie Community Centre, l’organisme qui gère les services pour sans-abri à Vancouver.

(Gian-Paolo Mendoza/CBC)

RCI, CBC, B.C. Non-Profit Housing Association, Carnegie Community Centre, MLS, Vancouver,

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Vivre dans son automobile à 82 ans (en anglais)

Catégories : Économie, Société
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