Enfant malade

De plus en plus de parents canadiens se renseignent sur l'aide médicale à mourir pour leurs enfants gravement malades.
Photo Credit: IS / iStock

Des parents veulent aider leurs enfants malades à mourir

De plus en plus de parents se renseignent auprès des membres de la Société canadienne de pédiatrie sur l’aide médicale à mourir pour leurs enfants. Et selon une nouvelle enquête, bon nombre de pédiatres estiment que la loi sur l’aide médicale à mourir devrait être élargie aux « mineurs matures », c’est-à-dire des patients de moins de 18 ans, en mesure de comprendre la nature et les conséquences d’une décision spécifique.  

Quelque 2600 pédiatres ont été invités à participer à une enquête concernant les questions qui leur sont posées au sujet de l’aide médicale à mourir par les parents ou par les jeunes eux-mêmes. Selon la Société canadienne de pédiatrie, 40 % de ses membres y ont répondu.

Trente-cinq pédiatres disent avoir eu des  « discussions exploratoires » avec un total de 60 patients âgés de moins de 18 ans au cours de la dernière année. Neuf pédiatres ont reçu des  « demandes explicites » d’aide à mourir provenant de 17 mineurs. Et pour 108 autres, ils ont eu des discussions exploratoires concernant l’aide médicale à mourir avec les parents d’enfants malades pour un total de 419 enfants.

Quarante-cinq participants ont reçu des demandes explicites provenant de parents, pour un total de 91 enfants. Plus de la moitié de ces demandes concernaient un enfant âgé de moins de 1 an.

Être pédiatre, c’est aussi savoir jongler. Dr Claude Cyr à l’oeuvre devant un patient, Carl Samson.
De nombreux pédiatres canadiens disent avoir eu des discussions exploratoires relativement à l’aide médicale à mourir avec des parents d’enfants malades. © Jocelyn Riendeau

Élargissement de la loi aux mineurs

La deuxième enquête sur l’aide à mourir pour les enfants qui souffrent d’une maladie dégénérative ou d’une douleur impossible à soulager a été envoyée à 2000 membres de la société. Au moins 29 % d’entre eux y ont répondu.

Près de la moitié des répondants (46 %) estiment que la loi sur l’aide médicale à mourir devrait être élargie. De nombreux médecins en faveur d’une telle mesure croient toutefois qu’elle devrait être encadrée de manière serrée.

De plus, 35 % des pédiatres interrogés sont d’avis que l’aide médicale à mourir ne devrait jamais être envisagée pour un mineur. Seulement deux pays, la Belgique et les Pays-Bas, offrent une aide médicale à mourir aux mineurs, et de tels cas sont extrêmement rares.

L’aide médicale à mourir suscite de nombreux débats au Canada.
L’aide médicale à mourir au Canada.repose sur des critères précis. © IS/iStock

Critères d’admissibilité à l’aide médicale à mourir en vertu de la loi fédérale canadienne 

  • Être âgé d’au moins 18 ans et capable de prendre des décisions en ce qui concerne sa santé.
  • Personne atteinte de problèmes de santé graves et irrémédiables (maladie, affection ou handicap graves et incurables; déclin avancé et irréversible des capacités;  souffrances physiques ou psychologiques intolérables; mort naturelle raisonnablement prévisible).
  • Pouvoir faire une demande de manière volontaire.
  • Être apte à donner son consentement de manière éclairée (après avoir été informée des moyens à sa disposition pour soulager ses souffrances, y compris les soins palliatifs).

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