La 5e Semaine nationale de l’immigration francophone bat son plein. Depuis le 29 octobre et jusqu’au 4 novembre, toutes les communautés francophones hors Québec soulignent l’apport des immigrants à leur vitalité.
La célébration qui a pour thème cette année « Une langue, mille accents » vise à sensibiliser les communautés concernées à la diversité et à l’inclusion tout en mettant en exergue la contribution des immigrants d’expression française à la vitalité et à la richesse de ces communautés.
La Semaine nationale de l’immigration francophone est une initiative de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) et des Réseaux en information francophone. Elle bénéficie notamment de l’appui financier du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté et de bien autres organismes.
Le président de la FCFA, Jean Johnson, explique en quoi cette semaine est importante pour les francophones hors Québec.
Écoutez
Ottawa à l’écoute
Pour le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Ahmed Hussen, la Semaine permet aux collectivités d’accueil d’établir des liens avec les nouveaux arrivants francophones et avec les francophiles. Il note au passage que c’est grâce à l’immigration que le Canada pourra continuer à revigorer ses communautés francophones et soutenir sa tradition de bilinguisme.
Même s’il admet que beaucoup reste encore à faire, le ministre Hussen se réjouit des efforts en faveur de la promotion et de l’amélioration d’Entrée express au Canada, le système de gestion des demandes d’immigration de travailleurs qualifiés. Bon nombre de ces travailleurs qualifiés ont étudié en sciences, technologies, génie et mathématiques. D’autres ont simplement des compétences liées à l’innovation, à la prospérité et au développement économique.Depuis son lancement en janvier 2015, Entrée express a permis au Canada d’accueillir plus de 43 000 immigrants économiques.

Si, spontanément, les immigrants francophones choisissent de s’installer au Québec ou dans les grands centres urbains, opter pour une communauté francophone hors Québec a potentiellement quelques avantages :
Possibilités d’emploi en français et en anglais;
- S’exprimer en français et en anglais dans la vie de tous les jours.
- Donc apprendre l’anglais ou perfectionner ses compétences dans cette langue, parfaire son bilinguisme;
- Possibilité pour les résidents permanents de suivre des cours de langue gratuits;
- Possibilité de fréquenter des écoles de langue française;
- Bénéficier de services communautaires, de soins de santé ou de services de garde en français;
- Obtenir le soutien de la collectivité au moment de l’installation et accueil chaleureux qui permet au nouvel arrivant de se sentir à l’aise dès le départ.

Le revers de la médaille
Une étude interprovinciale et interterritoriale, réalisée par des professeurs d’université du centre et de l’ouest du Canada (Campus Saint-Jean, Université Simon Fraser, Université du Manitoba, Université de Regina) indique que des nouveaux arrivants, surtout d’origine africaine, rencontrent de nombreuses difficultés dans leur processus d’intégration dans les communautés francophones hors Québec. En voici quelques-unes:
- La non-maîtrise de l’anglais
- Difficile accès à l’emploi
- Non-reconnaissance des acquis d’ailleurs. Ils sont parfois obligés « recommencer à zéro »
- L’accès au logement est compliqué
- L’éducation des jeunes dans un nouvel environnement avec de modes opératoires différents peut être source de frustration et nécessiter du temps d’adaptation
- L’expérience du racisme et de la discrimination qui peut être traumatisante pour un nouvel arrivant
- La quête des meilleures conditions de vie peut être source d’instabilité, de déplacements fréquents
Lire aussi
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.