Des réfugiés rohingyas venant du Myanmar tentent d’obtenir de la nourriture dans la ville de Cox’s Bazar, au Bangladesh, le 4 septembre.
Photo Credit: Reuters/Mohammad Ponir Hossain

L’envoyé spécial du Canada constate au Bangladesh la tragédie des Rohingyas

Le nouvel envoyé spécial du Canada pour la crise des réfugiés rohingyas et ancien premier ministre de l’Ontario est arrivé mercredi dans ce pays de l’Asie du Sud-Est qui compte parmi les plus pauvres du monde.

Bob Rae compte visiter certains des camps de réfugiés érigés tout le long de la frontière avec la Birmanie d’où ils viennent d’être chassés par l’armée.

Ces camps où s’entassent des centaines de milliers de personnes sous des abris de plastique et de bambou, sans eau courante ou installations sanitaires, couvrent une superficie de 2300 terrains de football.

Les Rohingyas, auxquels le gouvernement birman nie toute citoyenneté, disent avoir été contraints de fuir l’État d’Arakan, où ils vivent depuis plus de 200 ans, sous la pression de l’armée qui brûle les villages derrière eux pour éviter qu’ils ne retournent chez eux, selon des témoignages recueillis à la frontière du Bangladesh.

Les camps de réfugiés rohingya sont au bord de la catastrophe sanitaire. REUTERS/Cathal McNaughton

Les camps de réfugiés rohingya sont au bord de la catastrophe sanitaire. REUTERS/Cathal McNaughton

La mission humanitaire et politique de Bob Rae

Bob Rae
Bob Rae © Sean Kilpatrick/CP

L’ancien chef du Parti libéral Bob Rae a été nommé il y a 10 jours émissaire spécial du Canada auprès du Myanmar.

Cet ex-premier ministre ontarien devra proposer une solution à la crise humanitaire qui a précipité hors du Myanmar plus de 400 000 Rohingyas. Il doit remettre fin janvier au gouvernement un rapport qui sera ensuite rendu public.

La nomination de Bob Rae a été qualifiée de positive, mais d’insuffisante par Fareed Khan, un résident de la région d’Ottawa qui est à l’origine d’une pétition en ligne signée par plus de 40 000 personnes qui exhorte le gouvernement Trudeau à dépouiller Aung San Suu Kyi, présidente de la Birmanie, de sa citoyenneté honoraire.

Le Canada dénonce la répression des militaires

Chrystia Freeland
Chrystia Freeland © PC / Sean Kilpatrick

Devant les journalistes, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a réitéré le 24 octobre dernier en conférence de presse l’indignation du Canada face à la répression exercée par l’armée birmane contre les Rohingyas.

« Les meurtres et les autres violations flagrantes des droits de la personne font partie d’une attaque généralisée contre les Rohingyas », a soutenu la ministre des Affaires étrangères.

« Ces actes sont des crimes contre l’humanité et c’est maintenant aux dirigeants militaires et au gouvernement civil du Myanmar qu’il revient de mettre fin à ce nettoyage ethnique», a-t-elle ajouté.

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RCI avec La Presse canadienne

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