C’est ce que révèle un sondage Ipsos sur le commerce interprovincial commandé par l’Institut économique de Montréal et publié mardi.
Patrick Déry, analyste à l’Institut économique de Montréal (IEDM) :
« C’est sans équivoque. Les Canadiens considèrent qu’ils devraient déjà avoir le droit de transporter des biens d’une province à une autre […] Présentement, toutes les barrières non tarifaires, ça finit par avoir le même effet que des barrières tarifaires, parce que ça rajoute des coûts à plusieurs maillons de l’économie. Et, en bout de ligne, qui les paye? C’est le consommateur. »

Parmi les questions qui préoccupent les Canadiens, il y a l’achat et le transport d’alcool d’une province à une autre. Une cause sera d’ailleurs entendue à ce sujet par la Cour suprême du Canada début décembre.
Pourquoi? Parce qu’un résident du Nouveau-Brunswick, dans l’est du pays, conteste une amende de 300 $ reçue en 2012 pour avoir rapporté du Québec plus d’alcool que la quantité à laquelle il avait droit.
Connue sous le nom de l’affaire Gérard Comeau, cette cause n’est pas très célèbre. Mais lorsque les Canadiens en prennent connaissance, ils se disent d’accord avec l’idée d’une plus grande liberté de commerce interprovincial.
Si M. Comeau devait gagner en Cour suprême, les barrières interprovinciales au commerce pourraient disparaître.
Le sondage a été réalisé entre le 26 octobre et le 1er novembre 2017 à la demande de l’IEDM, la Canadian Constitution Foundation (CCF) et l’Atlantic Institute for Market Studies (AIMS). Ce sont 1103 personnes qui se sont prêtées à cet exercice en ligne.
RCI avec Radio-Canada (selon un texte d’Anaïs Brasier)
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