En matière d’immigration, toutes les villes canadiennes ne sont pas logées à la même enseigne. Certaines sont mieux loties que d’autres. Plus la ville est grande, meilleur est son pouvoir d’attraction des nouveaux arrivants. Or, faut-il le rappeler, de tous les pays du G-8, le Canada est celui dont l’accroissement démographique repose le plus sur une hausse de l’immigration. Dans ce contexte, les villes de moyennes et de petites tailles doivent faire preuve d’imagination pour bénéficier, elles aussi, de la manne migratoire. Ce que semble avoir compris la ville de Trois-Rivières au Québec.
Trois-Rivières est la 9e plus grande ville du Québec, avec plus de 135 000 habitants. Une ville située à mi-chemin entre Québec et Montréal. C’est la plus grande ville de la Mauricie, une région où les coûts de logement sont parmi les plus bas au Canada. Divers secteurs industriels (bois, pâtes et papiers, métallurgie et des métaux légers, énergie, etc.) offrent de bons emplois dans une économie de plus en plus dynamique.
L’Université du Québec à Trois-Rivières accueille des étudiants originaires d’une cinquantaine de pays. La région dispose de trois collèges d’enseignement et deux commissions scolaires. Pourtant, selon Statistique Canada, seulement 3,5% de la population trifluvienne est immigrante. Entre 2011 et 2016, la ville n’a accueilli que 1340 immigrants. Entre 2009 et 2013, l’ensemble de la région de la Mauricie a attiré 1800 immigrants sur les 262 000 admis au Québec, soit 0,7 %. La part du lion, 84%, est revenue à la grande région de Montréal incluant Laval et la Montérégie.

En 2014, le conseil municipal de Trois-Rivières s’est doté d’une politique d’accueil et d’intégration et de rétention socioéconomique des nouveaux arrivants. Objectif : attirer et retenir des immigrants économiques, des investisseurs privés étrangers, des étudiants internationaux de niveaux collégial et universitaire, des réfugiés ainsi que des personnes parrainées ou de regroupements familiaux.

En première ligne dans cette offensive de charme envers les immigrants : le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA), un organisme qui, depuis plus de quatre décennies, s’occupe de l’accueil, de l’installation et de l’intégration de personnes qui choisissent de s’installer à Trois-Rivières. Yvan Alonso Suaza en est le directeur général. Il nous dit pourquoi sa ville est un bon point de chute pour un nouvel arrivant.
Écoutez
Bon à savoir sur la ville de Trois-Rivières:
- Territoire urbain d’une superficie de 288,5 km2,
- Population la moins âgée de la Mauricie.
- Population plus scolarisée et plus active que la moyenne régionale
- Mais les jeunes sont de moins en moins représentés sur le marché du travail et les travailleurs âgés sont de plus en plus nombreux;
- L’activité économique fortement centrée sur le secteur tertiaire comparativement à la région tandis que le secteur manufacturier recule en plus de faire face à de nombreux défis.
(Source: Emploi-Québec)

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